Delémont, le 13 décembre 2005
Le Gouvernement jurassien prend acte avec déception de la décision de Swissmetal de fermer la fonderie de Reconvilier et de concentrer les activités d'extrusion sur le site de Dornach. Il regrette que les évaluations complémentaires requises par les deux gouvernements de Berne et du Jura – et que l'entreprise s'était engagée à faire – n'aient pas été réalisées. Les promesses faites au personnel et aux responsables politiques de la région par les dirigeants du groupe ne visaient donc qu'à gagner du temps, les décisions étant déjà prises.
Tout a été mis en œuvre au niveau politique pour qu'une analyse comparative objective soit menée, associant des représentations équivalentes des deux sites. Malgré les nombreux appels dans ce sens et l'accord signé en 2004 avec le Conseil-exécutif bernois, les dirigeants n'ont pas envisagé de changer de stratégie et de réexaminer leurs options. Cette absence de volonté de dialogue du conseil d'administration du groupe et son manque de transparence ont plongé l'entreprise dans un climat d'insécurité depuis plusieurs mois. Par ces décisions, les dirigeants de l'entreprise font peu de cas de leurs engagements pris vis-à-vis de leur personnel et du monde politique.
En l'absence de données chiffrées, les plus grands doutes subsistent quant à la pertinence de la stratégie du groupe. Le Gouvernement craint que la fermeture de la fonderie de Reconvilier ne mette en péril, à terme, l'ensemble du site. Elle affectera également les nombreuses entreprises qui entretiennent des relations d'affaires avec l'entreprise Boillat, en tant que sous-traitants ou clients.
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