Delémont, le 27 février 2008
Un bovin porteur du virus responsable de la fièvre catarrhale ovine, ou maladie de la langue bleue, a été décelé dans une exploitation de la commune de Courchavon. Les analyses épidémiologiques laissent supposer que l'animal, une vache de sept ans n'ayant jamais présenté aucun symptôme de la maladie, a eu un contact avec le virus au mois de novembre dernier, sans que celui-ci ne se développe. Vu l'absence d'un risque de contagion durant l’hiver, période d'inactivité des moucherons, aucune mesure particulière n'a été prise. L'animal concerné, par ailleurs en excellente forme, est immunisé naturellement jusqu'à la fin de ses jours.
Le virus n'apprécie pas les basses températures, tout comme les moucherons «cullicoïdes» qui en sont les vecteurs. L'hiver correspond donc à une période d'inactivité de la maladie. Une surveillance officielle est cependant maintenue durant toute la saison dans 200 «exploitations-sentinelles» du pays, dont celle de Courchavon.
Dans le cas présent, des soupçons sont apparus en janvier dernier, alors qu'un examen du lait de mélange de l'exploitation révélait la présence d'anticorps relatifs à la fièvre catarrhale du mouton. La confirmation est venue mardi de l'office fédéral: seul l'un des animaux de la ferme en question – tous dûment contrôlés individuellement par la suite – a été confronté à l’agent infectieux.
Comme le virus est inactif à l’heure actuelle, la situation n'est donc pas inquiétante. Mais ce quatorzième cas helvétique confirme que la maladie devrait réapparaître à la belle saison. On peut craindre que l'infection – inoffensive pour l'homme -ne s'étende alors rapidement. Une campagne de vaccination à l'échelle nationale devrait pouvoir permettre de lutter efficacement contre l'épizootie. Elle sera mise en place dans le courant de l'été, dès que les produits immunisants seront à disposition.
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