Delémont, le 18 octobre 2011
Certaines professions sont très peu plébiscitées par les jeunes filles sous prétexte que ce sont des métiers de garçons. Cette fausse idée est encore bien ancrée dans l'esprit de nombreuses personnes, dont certains parents. Fort de ce constat, un groupe de travail composé du Bureau de l'égalité, du Service de la formation, du Centre d'orientation scolaire et professionnelle, de l'Ecole des métiers techniques ainsi que de la Déléguée à la jeunesse, a mis en place une information ciblée pour sensibiliser les filles aux formations techniques et plus particulièrement à la profession d'informaticienne. 9 filles ont donc débuté un apprentissage d'informaticienne CFC.
Cette profession a été choisie d'une part parce que très peu de filles s'y intéressent et, d'autre part, parce qu'il y a un manque cruel de professionnel-le-s dans ce domaine. En effet, selon une analyse de l'Association professionnelle suisse de la branche, la Suisse risque de manquer de 32'000 professionnel-le-s des domaines de l'informatique d'ici 2017. Il y a donc un potentiel d'emploi énorme dans ce secteur.
Si les jeunes filles ne se lancent pas (ou peu) dans les métiers techniques, si les choix professionnels restent encore trop fortement marqués par l'appartenance sexuelle, c'est que les préjugés résistent. Le groupe de travail en question va donc poursuivre sa mission en sensibilisant davantage les filles sur les vertus et les débouchés des apprentissages techniques.
Pour la rentrée scolaire d'août 2012, l'Ecole des métiers techniques de Porrentruy va réserver la moitié de ses places aux filles dans les métiers d'informaticienne et de micromécanicienne. Ce dernier métier, qui est en quelque sorte le mécanicien de l'horlogerie offre également des perspectives d'emploi intéressantes dans notre région également dans le domaine de fabrication de pièces dans le domaine médical.
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