Delémont, le 13 décembre 2013


Les Archives cantonales jurassiennes (ArCJ) mettent en place un programme de désacidification de masse pour assurer la conservation à long terme de leurs fonds. Les registres de notaires sont les premiers à bénéficier de cette intervention.


Les papiers fabriqués après 1850 sont acides. Depuis lors, le bois entre dans la composition de la pâte à papier. Ses composants provoquent des réactions chimiques d'oxydation, si bien que le papier se dégrade inexorablement. Pour sauver ces documents, il faut les désacidifier en les plongeant dans un liquide – une solution basique – qui va permettre de garantir leur survie pendant plusieurs siècles.

Les ArCJ conservent 4,5 km de dossiers dont les trois-quarts (3,3 km) datent d'après 1850. Elles commencent cette année un programme de désacidification prévu sur plusieurs années, et qui nécessite des priorités dans les archives à traiter.

Les archives notariales garantissent les droits des propriétaires fonciers. Ce sont aussi des informations essentielles pour comprendre l'évolution de l'aménagement du territoire. Pour cette raison, elles sont les premières concernées par cet effort. Tous les trois-quatre mois, une partie d'entre elles seront envoyées en usine pour désacidification et seront donc indisponibles pour le public. Celui-ci pourra se tenir informé à ce propos en consultant le site des ArCJ: www.jura.ch/occ/arcj

Chaque année en Suisse, ce sont quelques 120 tonnes d'archives qui sont ainsi traitées par une entreprise spécialisée de Wimmis (BE) selon le procédé «Papersave swiss» mis au point par les Archives fédérales et la Bibliothèque fédérale suisse.