Delémont, le 5 septembre 2013
Les agriculteurs jurassiens ont été exclus de l’attribution de contingents de betteraves en raison de leur éloignement des centres de transformation. Cette situation préoccupe le Gouvernement. Le ministre Michel Probst rencontre ce vendredi la direction des Sucreries d'Aarberg-Frauenfeld pour tenter d’infléchir les décisions prises.
En raison d'un marché du sucre porteur, les Sucreries d'Aarberg et Frauenfeld SA (SAF) ont proposé ce printemps aux planteurs de betteraves de produire 15'000 tonnes de sucre en plus. Les quantités de betteraves proposées aux SAF par les agriculteurs ont largement dépassé le besoin et ces derniers ont pris l'option, début août, d'introduire une nouvelle fois le critère de l'éloignement des centres de transformation pour attribuer les nouveaux volumes de production. Cette manière de procéder, qui tend à concentrer la production autour des SAF, est contraire aux principes d'une agriculture durable en raison des problèmes culturaux qu'elle engendre notamment et de l'iniquité de traitement qu'elle provoque pour les exploitations agricoles jurassiennes et romandes.
Le ministre Michel Probst s'est inquiété de cette pratique qu'il avait, par ailleurs, déjà dénoncée en 2007 lors de l'assemblée générale des SAF. Il emmènera une délégation formée de représentants des producteurs jurassiens et de la Chambre jurassienne d'agriculture vendredi matin pour discuter de ce problème avec la direction des SAF. Des contacts sont par ailleurs en cours avec d'autres cantons romands pour obtenir des SAF qu'elles corrigent leur manière de procéder. Les cantons et collectivités publiques romandes détiennent ensemble plus de 20% du capital-actions des Sucreries d'Aarberg et Frauenfeld SA.
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