La création récente d'un Registre des tumeurs commun aux Cantons de Neuchâtel et du Jura constitue une première réalisation concrète de la volonté politique exprimée le 16 juin 2014. Par la signature d’une déclaration d'intention, les deux cantons s’étaient alors engagés à intensifier les collaborations en matière de santé en général, hospitalière en particulier. D'autres projets ou pistes de collaboration sont en cours de concrétisation ou de réflexion.
En matière de santé, les Cantons du Jura et de Neuchâtel connaissent depuis plusieurs années une tradition de collaboration qui se manifeste dans de nombreux domaines, comme le dépistage du cancer du sein, les soins palliatifs, la surveillance des établissements médicaux-sociaux ou encore les pharmaciens cantonaux notamment.
Par la signature d'une déclaration d'intention en juin 2014, les autorités sanitaires des deux Cantons, représentées par les deux conseillers d’Etat et ministre en charge de la santé Laurent Kurth (NE) et Michel Thentz (JU), se sont inscrites dans un processus visant à étudier les possibilités, opportunités et modalités d'un renforcement de leur collaboration dans le domaine de la santé en général et dans le domaine hospitalier en particulier, en partenariat avec les établissements de droit public actifs dans ce secteur.
Création d'un registre neuchâtelois et jurassien des tumeurs
La création récente du Registre neuchâtelois et jurassien des tumeurs (RNJT) sous la forme d'une association dont les membres sont les deux cantons, constitue la première réalisation concrète. Elle intervient dans le champ de la prévention des maladies non transmissibles que sont les tumeurs et vise une amélioration de l'enregistrement et du suivi des cancers, en particulier pour mieux prévenir ces maladies, améliorer leur dépistage et garantir des soins d’excellente qualité centrés sur le patient en s'appuyant sur un système performant d’information.
Le RNJT a, dans ce cadre, pour buts notamment d'assurer la surveillance épidémiologique des maladies oncologiques, de fournir des données fiables pour l'évaluation des programmes de dépistage de cancers et de documenter au mieux les effets de programmes de prévention du cancer en général, de favoriser la recherche au sens large sur les maladies oncologiques et de contribuer à la promotion de la qualité des soins aux patients souffrant d'un cancer dans les cantons de Neuchâtel et du Jura.
Il reprendra formellement au 1er janvier 2016 les activités des registres neuchâtelois et jurassien des tumeurs existants, activités qui sont réalisées aujourd'hui hors de toute structure juridique organisée.
Autres projets de collaboration dans le domaine de la santé
D'autres projets ou pistes de collaboration sont en cours de concrétisation ou de réflexion, en particulier :
- Stratégie commune en matière de soins palliatifs, avec le canton de Berne ;
- Campagne de valorisation des actions de prévention et promotion de la santé aussi bien au niveau des cantons que des acteurs du réseau dans les deux cantons en 2016 ;
- Campagne de communication conjointe à l'occasion de la Journée des Proches-aidants le 30 octobre 2015 qui s'inscrira dans le cadre plus large d'une campagne à l'échelon romand à laquelle les deux cantons s'associeront ;
- Etude de faisabilité pour la mise en place d'un programme de dépistage du cancer du côlon commun aux deux cantons et à celui de Berne, pour les districts du Jura bernois.
Par ailleurs, les services de la santé publique des deux Cantons étudient un renforcement de leur collaboration sur le plan administratif dans un objectif de recherche de synergies, notamment dans le domaine de la cybersanté (e-health) ou encore des compétences du médecin cantonal. Ces réflexions intercantonales visent aussi une volonté de mieux porter les préoccupations et d'y défendre les intérêts de l'Arc Jurassien à l'échelon intercantonal et fédéral.
S'agissant de la collaboration en matière hospitalière, considérant le contexte actuel marqué notamment, du côté d'Hôpital neuchâtelois, par une priorité mise cette année sur l'établissement de sa stratégie d'entreprise dans le contexte de travaux à mener portant sur sa réorganisation spatiale, il a été convenu par les acteurs concernés de surseoir à ces réflexions communes jusqu’à fin 2015.
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