Le Gouvernement jurassien souhaite poursuivre les investigations sur l’ancien site Onivia à Porrentruy en vue de son assainissement. Il a accordé un crédit complémentaire de 155'000 francs au Service des infrastructures pour mener une deuxième campagne d’investigation, qui doit permettre de définir précisément les besoins d’assainissement en vue d’une valorisation de ce site proche du centre de Porrentruy. Ce montant est subventionné à hauteur de 90% par l’Office fédéral de l’environnement et le Fonds cantonal de gestion des déchets.
L’ancien site Onivia à Porrentruy est un des sites pollués les plus complexes du canton. Son investigation de détail, c’est-à-dire la définition de la répartition des polluants dans les terrains, a nécessité la déconstruction préalable d’une partie des bâtiments, soit ceux situés à l’est du bâtiment historique.
Une première phase d’investigation de détail a ensuite été réalisée de novembre 2014 à avril 2015. Elle a confirmé la difficulté d’investiguer ce site du fait de la présence de trois foyers de pollution distincts, dont le plus important s’étend à plus de 20 mètres de profondeur, et de conditions géologiques et hydrogéologiques fortement hétérogènes (terrains variablement poreux, fissurés ou karstifiés).
L’exécution d’une trentaine de forages et le prélèvement d’échantillons représentatifs ont permis d’acquérir des données qui présentent une bonne cohérence, et la connaissance de la répartition des polluants dans le terrain. L’importance respective des trois foyers de pollution a pu être définie, à un niveau de précision qui doit toutefois encore être affiné, afin de permettre la réalisation d’un assainissement proportionné et répondant aux objectifs définis par la législation fédérale.
À ce stade du dossier, les coûts d’assainissement sont estimés entre 5 et 10 millions de francs, y compris les investigations déjà réalisées et qui se sont élevées à environ 1,5 million de francs. La planification de l’assainissement n’est pas arrêtée à ce jour, notamment du fait de discussions en cours avec l’Office fédéral de l’environnement sur la gestion des sites contaminés situés en milieu karstique.
Une communication sera faite lorsque les résultats de la deuxième étape d’investigation seront connus.
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