C’est une action originale que proposent le Groupe coordination violence et l’Hôpital du Jura (H-JU): les patient-e-s, les visiteuses et visiteurs et les professionnel-le-s de la santé seront sensibilisé-e-s durant une journée au thème de la violence. Le vendredi 25 novembre, journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, le Groupe coordination violence tiendra un stand dans le hall d’entrée de l’H-JU, site de Delémont. Du matériel d’information sera distribué, de même que des petits gâteaux, confectionnés et offerts par une boulangerie de la place.
Depuis de nombreuses années, le Groupe coordination violence entretient une collaboration fructueuse avec l’H-JU, notamment dans le domaine de la formation continue du personnel des urgences. Ces professionnel-le-s sont souvent les premiers à pouvoir détecter les signes d’une violence domestique et ils doivent savoir réagir, informer la victime de ses droits et des possibilités de soutien qui existent. Leur tâche est délicate, car ils ont à prendre en compte des paramètres parfois antagonistes : le secret médical, la difficulté ou le refus de la victime potentielle à témoigner de son vécu, la pression morale exercée par la personne violente et les demandes de la justice. Il ne faut jamais banaliser la violence, qu’elle soit physique, morale ou verbale, et nous devons toutes et tous contribuer à faire tomber le tabou qui l’entoure encore trop souvent.
Le Groupe coordination violence est une commission cantonale composée de professionnel-le-s de la santé, du social et de l’éducation et présidée par la déléguée à l’égalité, qui a pour tâche de coordonner l'information, la prévention et la prise en charge de la violence domestique dans le canton. Ce groupe organise notamment des actions de prévention et de sensibilisation. Il se met également à disposition des professionnel-le-s pour les conseiller sur des situations problématiques relevant de la violence domestique.
Qu’est-ce que la violence domestique ?
Nous sommes en présence de violence domestique dès lors qu’une personne exerce ou menace d’exercer une violence physique, psychique ou sexuelle au sein d’une relation familiale ou de couple, en cours ou dissoute.
En 2015, 101 infractions relevant de la violence domestique ont été commises dans le Jura. Il s’agissait le plus souvent de violence au sein d’un couple, qu’il soit séparé ou non.
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