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Politique agricole 2014-2017: l’agriculture jurassienne tire son épingle du jeu

Date : 08.05.2017 14:52:00

L’agriculture jurassienne peut tirer un bilan positif des mesures nationales de politique agricole mises en œuvre depuis 2014. Les principales composantes de ce succès sont la taille des exploitations (double de la moyenne suisse), la bonne formation des agriculteurs, leur grande faculté d'adaptation et leur esprit d’entrepreneur, même si la situation sur certains marchés demeure très difficile. Après quatre ans, les mesures seront prolongées sans grands changements jusqu’en 2021.  


Les cantons ont contribué de manière conséquente à la mise en œuvre des mesures, d’une part en participant à l’élaboration des nouveaux projets mais aussi en cofinançant les mesures visant la promotion de la qualité du paysage et les réseaux écologiques. Le Service de l’économie rurale a joué un rôle central dans cette mise œuvre, en collaboration étroite avec les agriculteurs et leurs organisations professionnelles. Ce cofinancement cantonal permet de générer environ 10% du montant global des paiements directs versés dans le canton du Jura. Seul bémol, le volume de travail administratif est très élevé aussi bien pour l’administration que pour les exploitants.

Dans le canton du Jura, une centaine d'exploitations ont cessé leur activité entre 2010 et 2016. Les surfaces consacrées à la culture des céréales (6’168 ha) sont restées stables avec cependant une régression des céréales fourragères de 500 ha au profit des céréales panifiables. Les surfaces occupées par le maïs ont diminué alors que les oléagineux ont augmenté de 286 ha.

Le 53% des surfaces de céréales et d’oléagineux ont été cultivées de façon extensives, c’est-à-dire sans fongicides, sans inhibiteur de croissance et sans insecticides. Les exploitations pratiquant l'agriculture biologique sont passées de 87 exploitations à 136 et les surfaces bio de 7% à 12% de la surface agricole utile totale.

Durant cette même période, le cheptel bovin a légèrement diminué de 200 têtes, l'effectif chevalin s’est réduit de 1’219 têtes et l'effectif porcin de 1’500 têtes. On constate une augmentation des cheptels de la volaille de 50'000 têtes dont 22'300 en bio (données 2015).

Avec 95'286'000 kg de lait produit en 2016, la production laitière est restée assez stable. On observe une augmentation de 525'000 litres de lait en 2016, malgré la situation catastrophique de marché depuis plusieurs années. La résilience des producteurs de lait s’explique sans doute par une motivation inébranlable, la difficulté à pouvoir changer de production en raison d’investissements non amortis et l’espoir de jours meilleurs.

La proportion d'exploitations pratiquant la sortie régulière des animaux en plein air correspond à 92% des exploitations bénéficiant de paiements directs. C'est également 66% des exploitations qui participent au programme « production de viande et de lait basé sur des herbages ». En comparaison nationale, le Jura se situe en très bonne position.

Tout en maintenant une source d'approvisionnement en denrées alimentaires stable, la politique agricole 2014-2017 a permis de promouvoir des surfaces de compensations écologiques qui représentent 15.5% (8% répondent au plus haut standard de qualité de la biodiversité) de toute la surface agricole du canton. S'ajoutent à ces compensations écologiques 63'608 arbres hautes-tiges, dont 19’631 correspondent au plus haut standard exigé pour la biodiversité. Le minimum de compensation écologique étant fixé à 7%, les agriculteurs jurassiens démontrent un vrai intérêt pour les mesures en faveur de la biodiversité. 

Avec l’aide du canton, la mise en réseau des milieux réservés à la biodiversité - dans le but de préserver au mieux la faune et la flore - s’est constamment développée ces dix dernières années. Depuis 2016, l’ensemble du territoire jurassien est couvert par des projets de réseaux écologiques, 13% de la surface agricole utile est inscrite à ces programmes. La part cantonale de ces contributions se monte annuellement à 440'000 francs.

Pour préserver, promouvoir et développer des paysages diversifiés, le canton du Jura a mis en place trois projets couvrant les trois districts. La participation financière du canton atteint environ 620’0000 francs.

Enfin, depuis près de six ans, de nouvelles mesures contribuent à diminuer les émanations azotées de l’agriculture, à diminuer le recours à certains produits phytosanitaires ou à préserver la fertilité des sols. Le canton cofinance ces mesures visant à encourager des pratiques agricoles ayant un moindre impact sur l’environnement.


Rôle des paiements directs

Les paiements directs visent à rémunérer les prestations non marchandes fournies par l’agriculture à l’ensemble de la société. Ils contribuent à maintenir un approvisionnement du pays en denrées alimentaires, à garantir une bonne qualité du paysage et du bien-être animal et à préserver la biodiversité et l’environnement. Avec la libéralisation des marchés, le prix obtenu lors de la vente des denrées alimentaires produites par les agriculteurs ne suffit plus à couvrir les coûts de production et à assurer le bon fonctionnement de l’agriculture. Dans le contexte actuel, les paiements directs sont donc indispensables à la survie de l’agriculture, ils sont globalement restés assez stables dans le Jura depuis l’entrée en vigueur de la PA 14-17.


 

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