Une journée de formation a réuni récemment les professionnel-le-s et acteur-trice-s jeunesse sur le thème «La radicalisation chez les jeunes: quelle approche et quels outils?». Une quarantaine de personnes ont ainsi pu écouter cinq orateurs venus de différentes régions de Suisse, tous spécialistes en la matière. Cette thématique en lien avec la violence chez les jeunes est particulièrement médiatisée actuellement sous l’angle du djihadisme, mais existe depuis longtemps sous différentes formes. Il s’agissait donc d’une occasion pour recadrer le sujet et en partager les bonnes pratiques.
Organisée par le délégué interjurassien à la jeunesse, cette formation avait pour but de fournir différents outils aux personnes travaillant avec les jeunes lorsqu’ils sont confrontés à des cas de radicalisation extrême ou lors de suspicion. En effet, cette thématique est très présente médiatiquement mais les outils de compréhension ainsi que les bonnes pratiques dans le domaine de la prévention restent encore peu développés.
Cinq conférenciers se sont exprimés sur le sujet sous différents angles. Vincent Joris, psychologue spécialiste des mouvements et idéologies extrémistes, a donné une approche psychologique. Liliane Galley, responsable du programme jeunes et violence à l’OFAS (Office fédéral des assurances sociales), a abordé le fonctionnement de la radicalisation sur Internet et a partagé des bonnes pratiques existantes. André Duvillard, délégué au Réseau National de Sécurité, a présenté le plan d’action national contre la radicalisation et l’extrémisme violent. Daniel Affolter, responsable Prévention et Communication à la police cantonale jurassienne, a partagé les pratiques de son service sous l’angle de la prévention et de la gestion de la violence. Pour terminer la journée, Sébastien Gendre, animateur socioculturel à la FASE (Fondation genevoise pour l'animation socioculturelle), a présenté la plateforme genevoise contre la radicalisation «Gardez le lien».
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