Le Parlement a introduit dans la législation jurassienne un article permettant à chaque consommatrice et consommateur de laisser en magasin les suremballages. Entrée en vigueur le 1er mars 2021, la loi cantonale sur les déchets et les sites pollués impose aux commerces de détail la reprise des suremballages venant d’être achetés. Dans les commerces d’une certaine ampleur, des plateformes de déballage sont désormais à disposition des client.e.s.

L’Office de l’environnement encourage vivement la population à utiliser cette nouvelle offre. Le canton ne peut interdire les emballages ou les suremballages, mais a agi par le biais d’une obligation de reprise des suremballages. Au-delà du bénéfice économique résultant d’une moindre consommation de sacs à poubelle taxés, chacune et chacun peut montrer sa volonté de ne plus accepter la production d’emballages souvent inutiles dont la fabrication, le transport et l’élimination sont à l’origine d’émissions de gaz à effet de serre.

Comment identifier les suremballages ?

Le suremballage correspond aux parties d’un emballage qui ne contribuent pas à la bonne protection et conservation du produit. Lors des constats relatifs au suremballage réalisés par l’Office de l’environnement (cf. ci-contre), trois catégories de suremballage ont été identifiées :

  •  Le suremballage regroupant plusieurs articles :

Il s’agit des emballages en plastique utilisés pour regrouper plusieurs articles en promotion (action 3 pour 2 par exemple), mais aussi des emballages en plastique ou en carton utilisés pour faciliter le transport des plusieurs produits (packs de boissons par exemple).

  •  Le suremballage purement marketing :

Il s’agit des emballages utilisés comme support publicitaire pour rendre un produit plus attractif par l’ajout d’une belle image (les cartons entourant des barquettes de saumons fumés par exemple) ou par l’augmentation de la taille et donc de la visibilité de produits de petite taille comme des piles.

  •  Le suremballage des fruits et légumes :

Il s’agit des emballages entourant ou regroupant des fruits et légumes qui ne sont pas particulièrement fragiles.

Afin de vous aider à identifier les différents types de suremballage, vous trouverez dans les rapports ci-contre une série de photos illustrant les catégories définies ci-dessus.

Constats relatifs au suremballage dans les magasins d’alimentation

L’Office de l’environnement a procédé au printemps 2021 à des constats relatifs au suremballage des produits dans les magasins d’alimentation du canton dont la surface de vente dépasse 200 m2. Le constat est sans appel : le suremballage est une réalité très présente au sein de tous nos supermarchés, et les conséquences en terme de production de déchets sont très importantes.

L’évolution du marketing durant ces 50 dernières années a mené à une utilisation fortement accrue des produits comme supports publicitaires, le plus souvent en passant par la création de suremballages. Les conséquences en terme de production de déchets sont énormes, puisque chaque produit vendu est susceptible d’être suremballé dans le but unique d’augmenter son attractivité.

Les suremballages concernent autant les cartons que les plastiques, et ce point ne doit pas être minimisé. La production de cartons, bien que recyclables et principalement constitués de matières non fossiles, ne présente de loin pas un bilan écologique neutre.

Vous trouverez plus d’informations sur les constats réalisés dans les supermarchés du canton en parcourant le rapport général « Suremballages dans les commerces alimentaires jurassiens » et les rapports de constats pour chaque magasin visité disponibles ci-contre. Ces différents rapports présentent des commerces jurassiens et mettent en évidence différents suremballages. L’Office de l’environnement a mis ces photos à titre illustratif et informatif, il ne s’agit pas de critiquer ou stigmatiser une enseigne particulière pour une thématique où tout le monde doit s’améliorer. ENV est d’ailleurs en contact avec ces firmes et a très généralement pu avoir un bon dialogue, notamment dans la phase de mise en place d’une plateforme de suremballage.

Source : Office de l'environnement Source : Office de l'environnement Source : Office de l'environnement