Le budget 2017, dévoilé jeudi (29 septembre), présente un déficit de 5,5 millions de francs et un montant d’investissement d’environ 33 millions de francs. Compte tenu de l’évolution très dynamique de nombreuses charges (subventions pour la réduction des primes d’assurance maladie, santé, social) et d’une stabilité des recettes, ce budget peut être qualifié à la fois de satisfaisant et de difficile. Il est satisfaisant par le résultat financier et difficile car il a été obtenu grâce à d’importants efforts pour contenir les charges. Les perspectives inscrites au plan financier permettent de respecter le frein à l’endettement sur la période 2017-2021, avec un total de 170 millions d’investissements. L’environnement économique est toutefois très incertain. Par ailleurs, les effets de la RIE III, pas encore connus aujourd’hui, seront intégrés ultérieurement dans ces prévisions. Ce plan financier pourra également être actualisé, notamment la dernière année, si Moutier rejoint le canton du Jura.
Le plan financier prévoit un volume d’investissements de 170 millions et permet de financer d’importants projets, en particulier le théâtre du Jura, la patinoire de Porrentruy, de nouvelles salles de sport et encore Jurassica, tout en gardant la dette cantonale sous contrôle. Un tiers du volume total est dévolu à l’entretien et à l’amélioration des routes cantonales. Pour la première fois depuis plus de 30 ans, ce plan ne prévoit plus d’investissements pour l’A16, totalement achevée sur territoire cantonal à fin 2016. Sur le plan du fonctionnement, des déficits annuels de l’ordre de 3 à 5 millions de francs sont attendus, en phase avec le frein à l’endettement grâce à la réalisation complète d’OPTI-MA et à une gestion financière très stricte.
Cette nécessaire rigueur prévaut également pour le budget 2017. Les subventions ont été passées au peigne fin, la mise en œuvre d’OPTI-MA se poursuit avec un taux de 75% intégré au budget, représentant un montant de 25 millions de francs, le personnel est également concerné par une mesure touchant les salaires à hauteur de 1,5% en moyenne. L’octroi des annuités au 1er janvier est toutefois garanti. Enfin la baisse fiscale d’1% prévue en 2017 est reportée d’une année. Au final, l’ensemble de ces mesures permet de financer les 33 millions d’investissements prévus au budget tout en respectant un taux d’autofinancement supérieur à 80% synonyme de respect du frein à l’endettement. Ces efforts ont également permis d’augmenter de 9% les montants prévus pour les subventions à la réduction des primes d’assurance maladie.
L’évolution de la conjoncture recèle toujours de nombreuses incertitudes qui influencent les recettes. Globalement, le budget 2017 anticipe un recul de 3,4 millions de francs des impôts des personnes morales (-7%). Celui-ci devrait être plus que compensé par la hausse de 6,2 millions de l’impôt des personnes physiques, qui s’explique en particulier par la croissance démographique et la hausse des revenus imposables. La part du Jura à la péréquation financière fédérale recule de 2,6 millions de francs et le budget intègre une part cantonale de 5,9 millions de francs aux excédents de la BNS. Dans ce contexte contrasté, la dissolution de la réserve conjoncturelle a été limitée à 5 millions de francs contre 9,5 pour le budget 2016.
Le Gouvernement relève avec satisfaction que, malgré l’évolution très dynamique de certaines dépenses liées (subventions pour la réduction des primes d’assurance maladie, santé, prestations complémentaires…), les charges globales de l’Etat sont parfaitement maîtrisées (hausse de seulement 0,7% par rapport au budget 2016). De même, les effectifs de l’administration sont stables d’une année à l’autre. Cette maîtrise des charges est absolument nécessaire pour maintenir le niveau de prestations actuel et conserver intacte la capacité de l’Etat à investir dans des projets utiles aux Jurassiennes et aux Jurassiens.
Imprimer
