Delémont, le 21 décembre 2005
A l'occasion de sa séance hebdomadaire mardi, le Gouvernement a examiné différentes propositions actuellement débattues au sein de la Commission parlementaire de gestion et des finances (CGF) pour réduire le déficit 2006 de l'Etat. Parmi ces propositions, il s'oppose à l'introduction d'une "ponction salariale" touchant l'ensemble de la fonction publique (fonctionnaires et enseignants) et parapublique (personnel hospitalier…). Une telle mesure aurait certes des effets à court terme sur les finances cantonales mais n'agirait aucunement sur les structures de l'Etat. Elle aurait également des conséquences négatives sur la motivation et l'engagement des collaboratrices et collaborateurs de la fonction publique et parapublique.
Le déficit auquel l'Etat doit faire face en 2006, qui s'élève à 12,8 millions de francs, est essentiellement de nature structurelle. Le Gouvernement entend donc privilégier des mesures qui permettent d'agir à long terme au plan structurel. Il s'agit notamment de regrouper certains services de l'administration, d'évaluer de manière stricte chaque poste qui doit être repourvu et de redéfinir le standard de certaines prestations fournies par l'Etat.
Un processus est engagé pour regrouper certains services administratifs. Plusieurs projets vont se concrétiser l'année prochaine, ce qui permettra de dégager des économies de fonctionnement. Les efforts visant à réduire le nombre de postes au sein de la fonction publique se poursuivent donc, même s'ils se heurtent à certaines résistances internes et externes.
Il faut encore rappeler qu'à fin 2004, le Gouvernement a adopté plusieurs mesures d'économies portant notamment sur les subventions et l'acquisition de biens, services et marchandises. S'agissant de la fonction publique et parapublique, le Parlement a donné suite à une proposition du Gouvernement visant à remplacer la pleine compensation du renchérissement par l'attribution d'une prime unique versée à l'ensemble des collaborateurs. Cette mesure, portant sur une période de deux ans, sera donc mise en œuvre également en 2006.