Delémont, le 10 octobre 2007
De nouveaux cas de fièvre catarrhale ovine ont été annoncés récemment en France (département du Haut-Rhin) et dans le sud de l'Allemagne, à une distance inférieure à 100 kilomètres de nos frontières. Concrétisant la décision de l’Office vétérinaire fédéral, le vétérinaire cantonal du Jura a donc décrété l'ensemble du canton en zone de surveillance à l'égard de la maladie de la langue bleue. La décision entre en vigueur le mercredi 10 octobre 2007 pour une durée indéterminée et concerne tous les ruminants.
Comme toute la Suisse est placée simultanément en zone de surveillance, aucune disposition particulière n'est prise à l'intérieur du pays : les déplacements d’animaux restent possibles et les marchés et expositions de bétail sont maintenus. Par contre, l'exportation d'animaux est soumise à de strictes restrictions.
Afin de déceler au plus tôt l'apparition éventuelle de la maladie dans le canton, plusieurs exploitations de bovins, choisies par l’Office vétérinaire fédéral, sont contrôlées régulièrement et la présence des moucherons vecteurs de la maladie est également vérifiée à l'aide de pièges. Par ailleurs, tous les vétérinaires praticiens du canton ont été appelés à la plus stricte vigilance.
La maladie de la langue bleue est sans danger pour l'homme. Transmise par un moucheron piqueur, elle peut affecter tous les ruminants, principalement les moutons et les bovins. Chez les animaux touchés, le virus provoque souvent de la fièvre, des lésions de la cavité buccale et à la base des onglons. Ils présentent souvent une hypersalivation, des boiteries, une perte d'appétit et un amaigrissement rapide. Chez les moutons, la langue peut enfler, prenant une couleur bleuâtre, et pendre hors de la bouche, d'où l'appellation de maladie de la langue bleue.
Toute information sur la maladie de la langue bleue peut être obtenue sur le site www.bluetongue.ch de l’Office vétérinaire fédéral.