Delémont, le 10 mai 2011
Avec le décès de Charles Burrus, dans sa 82e année, le Canton du Jura perd une figure emblématique. Homme d'affaires avisé, dernier membre de la famille Burrus à avoir dirigé l'entreprise de Boncourt, M. Burrus inspirait un profond respect à toutes les personnes qui le côtoyaient, en raison de son parcours exemplaire et de son sens des valeurs humaines.
Le Gouvernement salue tour à tour l'industriel, l'humaniste et le bienfaiteur. «Monsieur Charles», comme on se plaisait à l'appeler de manière presque familière, était réputé pour sa fibre sociale et sa générosité. Lui-même se décrivait plutôt comme étant «strict mais ouvert dans la gestion des affaires, et surtout proche de son personnel». A la tête d'une entreprise qui avait été la première en Suisse à introduire les allocations familiales en 1916, il a toujours veillé à offrir de bonnes conditions de travail à ses employés qui l'appréciaient et le respectaient.
En 1996, Charles Burrus vendait l'entreprise familiale au groupe Rothmans International «pour assurer sa survie à long terme et les emplois». L'entreprise, rachetée quelques années plus tard par BAT, est aujourd'hui encore l'un des plus importants employeurs privés du Canton.
M. Burrus laissera de lui le souvenir d'un homme profondément chrétien, très attaché à son pays jurassien. Aux côtés de son épouse, il manifestait beaucoup d’intérêt pour tout ce qui se faisait dans la région et soutenait bon nombre d’initiatives et de sociétés. Le Jura lui doit en particulier son engagement en faveur du Collège St-Charles à Porrentruy dont il fut président du Conseil d'administration jusqu'en 2009, la construction du Centre équestre de Chevenez et la création de la Fondation Guilé à Boncourt, un centre de séminaire destiné à sensibiliser les acteurs politiques et économiques aux valeurs humaines.
Le Gouvernement présente à son épouse, ses enfants, sa famille et ses proches ses sincères condoléances et l’expression de sa profonde sympathie.
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