Après une rémission de quelque deux ans, un nombre anormal de poissons morts ou malades est à nouveau signalé actuellement dans le Doubs franco-suisse et jurassien. La cause de cette mortalité est identique à celle des précédents épisodes, à savoir l'importante mycose due à l'agent pathogène appartenant au groupe Saprolegnia parasitica.
Depuis une dizaine de jours, plusieurs poissons malades ou morts sont observés par les gardes faune et les pêcheurs dans le Doubs jurassien. L'Office de l'environnement a réalisé récemment une journée d'observation qui a confirmé la forte recrudescence de mortalité. Cette dernière touche majoritairement les ombres qui sortent actuellement de la période de reproduction et qui sont, dès lors, particulièrement fragiles. Les truites sont également touchées par le phénomène qui affecte les individus adultes.
Cette mortalité piscicole inhabituelle est également constatée sur le Doubs franco-suisse, en aval de la frontière suisse à Ocourt et sur les affuents du Doubs, notamment le Dessoubre et La Loue. Quelques cas ponctuels ont aussi été observés, ça et là, sur la Sorne.
Afin d'éviter toute propagation de la maladie, l'Office de l'environnement, qui va assurer un suivi régulier de la situation, tient à rappeler les règles de comportement à adopter notamment de la part du pêcheur. Le risque d'une propagation existe via les engins et le matériel de pêche susceptibles de rester humides. Le nettoyage et le séchage de ces derniers, voire éventuellement l'utilisation de produits désinfectants, sont de mise au terme de chaque sortie. Ces règles sont également valables pour toute personne en contact direct avec les eaux (chaussures de randonnée, par exemple).
Pour rappel, l'agent pathogène à l'origine des surmortalités récurrentes constatées dans le Doubs et ses affluents a été identifié il y a deux ans. Il s'agit d'une souche particulièrement virulente appartenant au groupe Saprolegnia parasitica. Les poissons touchés sont recouverts d'une épaisse mycose blanche, surtout au niveau de la tête et des nageoires. L'organisme peut ensuite se propager à l'intérieur du corps du poisson et provoquer sa mort. Par contre, l'agent pathogène ne représente pas un danger pour la santé humaine.