Les Jurassiennes et les Jurassiens ont refusé dimanche (28 février) d’accorder un statut d’autonomie à l’Office cantonal des véhicules (OVJ). Le Gouvernement prend acte de ce résultat démocratique et regrette néanmoins de devoir renoncer à un projet, également soutenu par le Parlement, qui aurait permis de donner plus de flexibilité et de réactivité à cet office dans la gestion de ses affaires. Il devra désormais analyser de quelle manière le Jura peut répondre à la libéralisation programmée –et décidée par la Confédération - des contrôles techniques dans les cantons qui ont du retard dans ce domaine.
Manifestement, les avantages d’un statut d’autonomie n’ont pas séduit la majorité des Jurassiennes et des Jurassiens, qui ont estimé que l’OVJ devait poursuivre sa mission dans un cadre purement étatique. Les contraintes particulières auxquelles ce service est confronté, en particulier les changements légaux permanents (tels que via sicura) et l’ouverture prochaine des contrôles techniques au marché, n’ont pas été considérés comme des éléments justifiant l’octroi d’un statut d’autonomie. La menace de centralisation des activités de l’OVJ à Delémont, pourtant infondée, a sans doute aussi pesé dans la balance.
Il s’agira désormais de trouver les réponses adéquates aux enjeux importants qui s’annoncent pour l’OVJ, dans un cadre strictement étatique et en tenant compte des délais liés à l’application des procédures administratives. Des investissements sont impératifs à l’OVJ pour rattraper l’important retard accumulé dans les expertises et éviter ainsi que des entreprises privées viennent le concurrencer dans ce domaine.
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