L’Etat jurassien renforce ses mesures pour favoriser les liens entre les jeunes qui sortent de l’école et les entreprises. «Mon app’», qui renvoie notamment à une nouvelle plateforme internet, a été présenté ce lundi aux médias. Le but étant que chaque sortant d’école puisse trouver une solution de formation dès la rentrée.
En début d’année, ils étaient encore 170 parmi les quelque 800 jeunes Jurassiens qui sortiront dans trois semaines de l’école à ne pas avoir trouvé de projet concret de formation pour la rentrée: ni apprentissage, ni formation générale.
Pour Martial Courtet, ministre de la formation, de la culture et des sports, «il est important d’identifier les facteurs qui peuvent expliquer cette situation et de proposer des mesures pour aider les jeunes». Les exigences professionnelles de plus en plus élevées, des difficultés scolaires ou d’intégration, un encadrement familial fragile, un désintérêt pour certaines professions mais aussi parfois une méconnaissance des attentes et possibilités du côté des entreprises peuvent expliquer la peine rencontrée par certains jeunes à définir un projet professionnel concret.
Un travail important se fait déjà pour aider les jeunes dans leur choix. Durant l’année scolaire, un accent particulier est mis sur l’information, l’orientation et le soutien. Citons par exemple le Salon interjurassien de la formation, les visites d’entreprises et des écoles professionnelles pour les élèves et les enseignants. Ces actions permettent au trois quart des jeunes de réussir la transition entre l’école obligatoire et une formation certifiante du secondaire II. Dans le même temps, un jeune sur quatre opte pour une formation générale (lycée, école de culture générale).
Pour le quart restant, les filières de transitions sont une solution. Il en existe deux catégories: les transitions scolaires de raccordement, destinées aux élèves qui doivent consolider leurs connaissances scolaires en vue d’accéder avant tout à une école moyenne et les transitions préprofessionnelles. Pour Martial Courtet, «les transitions préprofessionnelles permettent de montrer aux jeunes qu’ils sont capables de choisir parmi une large palette de métiers, de trouver leur place et être reconnus. Le taux de réussite est réjouissant, deux tiers poursuivent par un apprentissage».
L’accompagnement de tous les jeunes et des entreprises formatrices est donc renforcé, avec pour objectif la conclusion d’un contrat d’apprentissage. A ce jour, 40 jeunes ont trouvé une solution de formation pour la rentrée grâce à ce soutien. La nouvelle offre d’accompagnement se présente sous le nom «mon app’» et renvoie à «mon apprentissage» pour le jeune et à «mon apprenti-e» pour l’entreprise. Un dépliant et un site Internet (www.mon-app.ch) ont été réalisés pour faciliter la prise de contact, notamment par les jeunes. A terme, il englobera le contenu du site www.bapp.ch qui recense actuellement les places d’apprentissage vacantes dans le canton. Pour Anita Rion, cheffe de projet au Service de la formation des niveaux secondaire II et tertiaire, «cette fusion permettra d’éviter la multiplication des sources d’information et de réunir au même endroit les éléments nécessaires à tous les jeunes souhaitant réaliser une formation professionnelle initiale». L’outil «mon app’» est aussi présent pour dialoguer avec les entreprises et valoriser les compétences transversales des jeunes, comme la créativité, la motivation, la confiance en soi ou encore le sens des responsabilités.
Ces différentes mesures doivent permettre à chacune et chacun de trouver une solution de formation dès la rentrée scolaire.
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