Le Gouvernement jurassien demande au Conseil fédéral d’abaisser les droits de douane pour l’importation de maïs d’ensilage. Ce fourrage, potentiellement à disposition en France voisine, représenterait une alternative à l’importation de foin qui devient difficile à trouver sur le marché européen en raison de la sécheresse.
La sécheresse qui sévit dans le canton du Jura inquiète le Gouvernement. Les éleveurs de notre région sont particulièrement touchés. Nombre d’entre eux utilisent déjà leurs stocks de fourrage hivernal pour nourrir leurs animaux. L’offre indigène en fourrage étant insuffisante, le recours à l’importation est nécessaire. Le Conseil fédéral a abaissé dernièrement les droits de douane à zéro franc pour l’importation du foin. Les droits de douane pour le maïs d’ensilage ont été abaissés à 6 fr. par 100 kg au lieu de 10 fr., ce qui reste prohibitif pour importer.
Considérant que d’importantes cultures de maïs implantées en France à proximité de la frontière pourraient être ensilées au lieu d’être battues pour le grain, le Gouvernement est intervenu auprès du Conseiller fédéral Johann Schneider-Amman pour lui demander d’abaisser les droits de douane au même niveau que le foin.
Faciliter cette importation permettrait du reste de diminuer les coûts de transport et la consommation d’énergie grise. Elle constituerait réellement une alternative intéressante au foin qui devient difficile à trouver sur le marché européen.
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