Le Gouvernement jurassien a pris connaissance avec satisfaction du résultat dans les urnes de l’initiative « Pour une immigration modérée ». Le texte, qui voulait mettre fin à l’accord sur la libre circulation des personnes avec l’Union européenne, a été rejeté par 61,7% des Suisses. La population jurassienne l’a même refusé par 68,2% des voix.
L’initiative fédérale « Pour une immigration modérée (initiative de limitation) » représentait assurément un danger important pour la prospérité et l’avenir du canton du Jura, en particuliers pour l’économie jurassienne. Le texte aurait mis un terme à la voie bilatérale qui est aujourd’hui indispensable pour le maintien et le développement de notre pays et de notre canton frontalier. Avec son économie fortement orientée vers l’exportation et ses besoins en main d’œuvre qualifiée, le canton du Jura aurait été particulièrement touché en cas d’acceptation de l’initiative, cela d’autant plus au moment où l’économie jurassienne affronte les conséquences de la crise COVID-19. Le Gouvernement jurassien, tout comme le Conseil fédéral, les conférences des gouvernements cantonaux ainsi que des organisations patronales et syndicales, avait préconisé le rejet de l’initiative. L’Exécutif cantonal, qui salue aujourd’hui le vote de la population jurassienne, s’engage à poursuivre les contrôles avec les partenaires sociaux et à s’assurer que la préférence indigène light continue à être appliquée rigoureusement. Elle constitue en effet une cautèle importante puisqu’elle oblige les employeurs à consulter les offices régionaux de placement avant de recruter en cas de chômage important dans certains secteurs concernés.