En collaboration avec les cantons de la Suisse du Nord-Ouest, le canton du Jura publie le rapport annuel sur la qualité de l’air en 2020. La saison hivernale a été marquée par l’absence de pics de particules fines mais, comme presque chaque été, des pics d’ozone ont péjoré la qualité de l’air durant les épisodes de forte chaleur. Les effets indirects de la pandémie de coronavirus sur la qualité de l’air ne peuvent être précisément calculés.
La qualité de l’air dans la région s’est avérée globalement bonne en 2020. Depuis des années, un bilan plutôt positif est régulièrement dressé par les services de l’environnement de la Suisse du Nord-Ouest (AG, BE, BL, BS, JU et SO).
L’été 2020 a connu quelques épisodes anticycloniques de durée limitée, mais qui ont tout de même généré des pics d’ozone d’intensité non négligeable. L’ozone est le polluant atmosphérique typique de la période estivale. Il est produit par l’action du rayonnement du soleil sur des gaz dits « précurseurs » (NOx, COV) générés en majorité par le trafic motorisé.
L’Ordonnance fédérale sur la protection de l’air (OPair) fixe une valeur limite journalière à 120 microgrammes par mètre cube d’ozone qui ne devrait pas être dépassée plus d’une heure par année. Cette valeur a été dépassée durant 137 heures en 2020 à la station de mesure en continu de Delémont, ce qui est nettement inférieur aux 193 heures de dépassement mesurées en 2019. A Saignelégier, la valeur limite a été dépassée durant 503 heures en 2020, soit 24 heures de plus qu’en 2019 (479 heures). Les dépassements sont systématiquement plus fréquents sur le plateau des Franches-Montagnes qu’en plaine, car la dégradation nocturne de l’ozone y est moins efficace.
Pour lutter contre les pics d’ozone, la population est appelée à privilégier la mobilité douce (à pied ou à vélo), l’utilisation de véhicules à faibles émissions, l’utilisation d’appareils électriques pour les loisirs et le jardin, l’utilisation de produits pauvres en solvants (peintures, colles, sprays), ou encore en privilégiant l’achat de produits régionaux et de saison.
La pandémie de coronavirus a provoqué des réductions, variables au fil des mois, de la charge de trafic. Une diminution des nuisances, en particulier pour les émissions de dioxyde d’azote, en a forcément découlé. Cet effet se combine toutefois avec d’autres facteurs favorables, comme une météo hivernale particulièrement clémente au premier trimestre 2020. Il est ainsi difficile de dissocier les effets de la pandémie d’autres variables en présence.
L’Office cantonal de l’environnement rappelle l’existence de l’application AirCHeck et du site internet http://www.luftqualitaet.ch où figure le rapport annuel, tout comme ceux des années précédentes. Les mesures en continu de la qualité de l’air sur le territoire cantonal y sont reportées, ainsi que différentes informations vulgarisées relatives à cette thématique complexe mais importante pour la santé et l’environnement.