Les soins aux jeunes forêts sont indispensables au maintien de peuplements forestiers productifs et durables, susceptibles de satisfaire les exigences de la société. Ils permettent de constituer des forêts stables, mixtes et différenciées, avec la meilleure utilisation des potentiels de la station et du peuplement, tout en produisant un maximum de bois de qualité.
 

Vu l'importance des soins à la jeune forêt pour un développement durable de l'aire forestière, la Confédération et le Canton versent une aide financière aux propriétaires de forêts pour les travaux de soins aux jeunes peuplements dans les rajeunissements, les fourrés et les perchis jusqu'à un diamètre dominant de 20 cm.

En fonction des cycles de rotation à respecter entre chaque passage de soins aux jeunes peuplements, les forêts jurassiennes nécessiteraient qu'une surface d'environ 600 ha soit traitée chaque année. Les surfaces soignées augmentent d'année en année, mais des efforts importants d'investissement restent à fournir de la part des propriétaires de forêts pour garantir la qualité et la diversité des peuplements.

Les points suivants sont importants pour les soins aux jeunes forêts:

  • Pour être subventionnés, les surfaces traitées doivent présenter un nombre de tiges d'élites ou d'îlots de rajeunissements dégagés conforme aux exigences; ces éléments doivent présenter un excellent potentiel d'évolution à moyen terme.
  • Une sylviculture proche de la nature doit être pratiquée (rajeunissement naturel privilégié, composition des essences adaptées à l'association végétale naturelle, conservation du milieu naturel pour la faune et la flore indigène, conservation de bois mort).
  • Les essences forestières à haute valeur naturelle et patrimoniale sont favorisées spécifiquement. Les essences forestières considérées comme prioritaires et donc subventionnées sont les chênes rouvre et pédonculé, de même que les essences rares telles que le poirier sauvage, l'alisier torminal, l'orme lisse, le tilleul à petites feuilles et l'érable plane.
  • Dans les forêts protectrices, les soins doivent être répartis sur l'ensemble de la surface et non pas uniquement ciblés sur les tiges d'élites.

La recherche permanente de méthodes de rationalisation dans les soins

Les connaissances actuelles montrent qu'il ne s'agit pas de nettoyer ou d'embellir les sous-bois, mais plutôt de préserver un maximum d'arbres accompagnants et de ne couper que la végétation concurrente. A l'instar d'essais réalisés initialement en Allemagne, puis en France voisine, l'Office de l'environnement a organisé plusieurs cours en 2009 et 2010 de soins aux jeunes peuplements par rationalisation biologique. A cette occasion, différentes techniques de dégagement ont été présentées, en particulier le cassage, l'annélation et le détourage.