La révision de la loi fédérale sur l'aménagement du territoire (LAT), et de son ordonnance d'application, est entrée en vigueur le 1er mai 2014. Elle impose aux cantons de réviser leur législation cantonale et leur planification directrice dans un délai de 5 ans. Les cantons doivent ainsi réviser leur plan directeur cantonal jusqu'au 1er mai 2019. Dans le cas contraire, un moratoire complet sur les zones à bâtir sera instauré, qui aura pour conséquence de figer le territoire cantonal et de rendre impossible toute nouvelle mise en zone à bâtir.
La planification directrice cantonale est un processus évolutif. Les plans directeurs cantonaux font l’objet d’adaptations nécessaires lorsque les circonstances se sont modifiées ou qu’une meilleure solution d’ensemble aux problèmes de l’aménagement est identifiée (art. 9, al. 2 LAT). En outre, ils doivent être réexaminés intégralement tous les dix ans (art. 9, al. 3 LAT). La législation cantonale jurassienne sur les constructions et l’aménagement du territoire (LCAT) reprend cette exigence (art. 83, al. 1).
En vertu des exigences légales exprimées ci-dessus et de la ratification du plan directeur cantonal par le Parlement jurassien en 2005, le Gouvernement a mandaté, en 2014, le Service du développement territorial (SDT) pour réviser le plan directeur cantonal. Le choix s’est porté pour une démarche en deux phases, avec dans un premier temps la révision des chapitres « Urbanisation » et « Mobilité », puis, dans un second temps, la révision des chapitres « Nature et paysage », « Environnement » et « Approvisionnement et gestion des déchets ». Cette décision s’explique par la révision récente de la LAT et de l’OAT qui confère une importance particulière au domaine de l’urbanisation, et son indispensable coordination avec les transports.