La peste porcine africaine est une maladie virale, sans danger pour l’être humain, mais presque toujours mortelle en seulement quelques jours pour les porcs et les sangliers qui en sont infectés. Elle ne présente pas de symptômes spécifiques autres qu’une fièvre résistante aux traitements ou une mort subite.
Source : Friedrich-Loeffler-Institut FLI, Greifswald – île de Riems, Allemagne.
La peste porcine africaine tue plus de 90% des animaux infectés et est actuellement en progression en Europe.
Symptômes cliniques chez le porc - comment et quand réagir
Informations complémentaires
La peste porcine africaine est classée comme maladie hautement contagieuse dans l’ordonnance sur les épizooties (art. 116 ss OFE; RS 916.401). Elle est beaucoup moins contagieuse que la fièvre aphteuse ou la peste porcine classique, cependant elle tue plus de 90% des animaux infectés.
Le virus est présent dans le sang, les excréments, l’urine, la salive ainsi que dans la musculature et les organes d’un animal malade. Il persiste longtemps dans la viande, le cadavre d’un animal ou dans l’environnement. Il se transmet par contact direct entre animaux et peut se propager de manière indirecte par des équipements et des véhicules de transport ou par des déchets de viande contaminés jetés dans la nature. Les activités humaines sont principalement responsables de la propagation de la maladie sur de longues distances. Les sangliers ne la propagent que lentement et sur de courtes distances.
Source: OSAV
- L’OSAV recommande instamment aux personnes qui se rendent dans des régions touchées par la PPA de ne pas rapporter des produits à base de viande de porc lorsqu’elles rentrent en Suisse. L’autorité compétente du pays concerné donne des instructions aux établissements du secteur alimentaire concernant les produits carnés qui peuvent être exportés ou non. Les personnes qui font leurs achats dans ces pays ignorent cependant qu’elles achètent des produits qui ne peuvent être consommés que dans le pays en question. Malgré les mesures de précaution, ces produits présentent un risque élevé de contenir l’agent pathogène responsable de la maladie;
- Les restes de nourriture doivent être jetés dans des poubelles fermées;
- En raison de l’évolution de la maladie, une vigilance accrue est nécessaire de la part des éleveurs, des vétérinaires, des chasseurs et des gardes-chasse;
- En l’absence de signes clairs mais aussi d’éléments probants, les vétérinaires, même non officiels, peuvent aussi, après consultation téléphonique de l’IVI, prélever des échantillons afin d’exclure une infection. Dans ce cas, aucune des mesures de police des épizooties prévues par l’ordonnance sur les épizooties ne s’impose (art. 84 OFE; RS 916.401);
- Les éleveurs de porcs peuvent réduire fortement le risque d’introduction de la PPA en respectant les mesures de biosécurité de base.
Il n’existe pas de vaccin contre la maladie.
Les symptômes varient selon la forme de la maladie :
- Forme sévère : plusieurs animaux présentant une forte fièvre et on observe une mortalité subite, une coloration bleue de la pointe des oreilles et des extrémités des membres, ainsi que des saignements sur la peau.
- Forme chronique : plusieurs animaux présentant des symptômes cliniques non spécifiques, tels qu’une fièvre, une chétivité, des diarrhées, des avortements, un mauvais rendement à l’engraissement, des rougeurs cutanées et des saignements, des infections répétées avec des pertes d’animaux.
En présence de ces symptômes, il convient d’avertir immédiatement le vétérinaire de l’exploitation afin de clarifier une suspicion d’épizootie.
En l’absence de signes clairs rappelant la peste porcine africaine, les vétérinaires peuvent, en concertation avec l’Institut de virologie et d’immunologie (IVI), faire procéder à une analyse d’échantillons afin d’exclure une infection. Dans ce cas, aucune des mesures de police des épizooties prévues par l’art. 84 de l’ordonnance sur les épizooties ne s’impose. Pour la marche à suivre, consulter également le Vademecum sur le site internet de l'IVI.
La peste porcine africaine est une épizootie hautement contagieuse. La déclaration est obligatoire pour toute personne qui détient ou traite des animaux, ou s’en occupe. Les cas suspects doivent être immédiatement annoncés au vétérinaire de l’exploitation.