Information sur le mpox (anciennement variole du singe)

 

Le mpox est un virus connu depuis les années 1960, endémique dans certaines régions d’Afrique. Une flambée est survenue en 2022 avec une propagation observée dans de nombreuses zones géographiques, notamment en Europe et en Amérique du nord. La maladie a touché particulièrement (mais pas exclusivement) les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH). L’épidémie s’est arrêtée d’elle-même en automne de la même année, et depuis seuls quelques cas sporadiques ont été observés en Suisse et dans le monde.

En 2023, une nouvelle variante du virus (clade Ib) est apparue en République démocratique du Congo avec une propagation importante dans la région et depuis juillet 2024 également aux pays voisins. Cette nouvelle épidémie semble toucher principalement les enfants de moins de 15 ans. Il est possible que cette variante provoque une maladie plus sévère, avec plusieurs centaines de cas mortels déclarés. La Suède a déclaré un cas importé le 15 août 2024, ce qui en fait le premier cas hors d’Afrique.

 

Les symptômes du mpox apparaissent habituellement entre 5 et 21 jours après l'exposition au virus. Il s’agit d’un syndrome grippal (fièvre, maux de tête, rhume, toux, maux de gorge, courbatures) ainsi qu’une éruption cutanée avec démangeaisons, plaques rouges et boutons contenant un liquide clair, qui ressemblent un peu à une éruption de varicelle. Les complications sont rares, la plupart des patients malades se rétablissent en quelques semaines, sans traitement spécifique et sans hospitalisation. Toutefois les personnes infectées peuvent éprouver des douleurs très importantes au niveau des lésions cutanées.

Une personne est contagieuse dès l'apparition des symptômes. Certaines personnes peuvent être porteuses sans présenter de symptômes, et cependant transmettre la maladie.

La transmission se fait par contact étroit et direct avec une personne infectée (contact des lésions cutanées ou des fluides corporels (salive, sang) avec les muqueuses des orifices naturels (bouche, nez, yeux, anus, vagin, etc.). L’acte sexuel facilite la transmission du virus. Dans une moindre mesure, la transmission peut se faire par contact indirect par l’intermédiaire d’objets, de draps contaminés et/ou par le contact prolongé à travers les sécrétions respiratoires (postillons et micro gouttelettes), par exemple en parlant longtemps et de façon rapprochée avec une personne malade.

 

La vaccination contre la variole protège partiellement contre le mpox. Une campagne de vaccination a eu lieu en Suisse en fin d’année 2022 avec le vaccin Jynneos, à l’intention des groupes à risque. Avec les nouveaux développements et l’épidémie actuelle, l’OFSP a défini de nouvelles directives concernant l’indication à la vaccination.

La réduction des comportements à risque est la manière façon de se protéger contre le virus, néanmoins si vous pensez être particulièrement à risque et envisagez de vous faire vacciner, vous pouvez contacter le service de la santé publique via l’adresse medecin.cantonal@jura.ch, afin de discuter des indications à la vaccination et si elles s’appliquent à vous. Si vous avez été en contact étroit avec une personne diagnostiquée avec la maladie mpox, prenez contact avec le service d’infectiologie en charge de la personne en question.