Message préventif du 09.12.2021

Depuis quelques jours, des malfrats envoient massivement des courriels en se faisant passer pour la « police fédérale ». Evoquant une enquête de cyberpornographie, ils menacent de mettre en oeuvre une procédure d’arrestation contre le ou la destinataire-trice. Mais ils proposent un arrangement par le versement d’une somme d’argent pour éviter cette procédure. Il s’agit évidemment de tentatives d’arnaque.

La police cantonale jurassienne a reçu bon nombre d’avis de la population au sujet de courriels reçus de la part de la « police fédérale », parfois signée du nom d’un des cadres dirigeant de la police fédérale suisse. Pour se donner du crédit, les malfrats utilisent une adresse mail « d’affichage » (office-federal-police.fedpol@police-suisse.ch) qui cache la véritable adresse qui est usurpée, par exemple @hispeed.ch. Ils tentent d’obtenir le versement de sommes d’argent en contrepartie de l’abandon de poursuites pénales. La faute reprochée, qui sert de moyen de chantage, est la consultation d’images et vidéos à caractère pédopornographique sur des sites internet.

Il s’agit évidemment de tentatives d’arnaque. La police en suisse, fédérale ou cantonale, ne procède pas de la sorte pour aviser les prévenus d’une infraction et propose encore moins un arrangement à l’amiable contre paiement.

Pour vous protéger :

  • ne donnez pas suite aux courriels d’une prétendue police qui vous expose des faits reprochés et propose un versement pour clore l’affaire.
  • ne vous fiez pas à l’adresse qui s’affiche sur le courriel.
  • ne communiquez jamais vos données personnelles (mots de passe ou numéros de cartes de crédit) à d’autres personnes.
  • annoncez la tentative d’arnaque au Centre national pour la cybersécurité (NCSC) à l’aide du processus d’annonce disponible par ce lien : https://www.report.ncsc.admin.ch/fr/
  • si vous avez été victime d’une telle arnaque, une plainte peut être déposée auprès de votre police selon les coordonnées disponibles par ce lien : https://www.jura.ch/DIN/POC/Postes-de-police-et-plateforme-Suisse-ePolice.html

Concernant les cas annoncés, moins de cinq plaintes ont été déposées et les indices numériques font l’objet d’actes d’enquête.