Canton du Jura

Cette grotte est située sur la rive gauche de la Sorne, en bordure de la route qui, au sud-ouest de la vallée de Delémont, permet de quitter ce bassin par la cluse du Pichoux. La cavité s'ouvre à l'est par un vaste porche donnant accès à une grande salle qui se développe sur 30 m.

Elle est un lieu de pèlerinage chrétien mentionné au 13e s. déjà dans des documents de l'Eglise et de la communauté d'Undervelier. Chaque année, le 15 août, les pèlerins viennent se recueillir devant la statue de la Vierge et chaque jour des fidèles y allument de nombreux cierges.

A. Quiquerez a effectué un petit sondage en 1868. Il a découvert, outre des cendres et du charbon, des tessons de poterie qu'il attribue à l'"Age de la Pierre", et des fragments d'os fendus. Malheureusement le mobilier exhumé par A. Quiquerez n'a pas été retrouvé.

En 1942, l'ADIJ reprend les recherches. Sous la direction de L. Lièvre et sous la surveillance scientifique de F.-E. Koby, on a effectué une série de tranchées. En raison du bouleversement du remplissage de la grotte, dû aux travaux d'aménagement de ce lieu de culte et à l'action de l'eau, la qualité et la quantité des informations et du mobilier recueillis furent jugées peu intéressantes. Le mobilier exhumé n'a pas pu être situé dans un contexte stratigraphique précis. Il comprend une centaine de tessons de l'Age du Bronze, des époques gallo-romaine et médiévale, ainsi que des objets en fer et une variété d'ossements assez considérable.

En 1994, M. Schenardi a étudié le mobilier de l'Age du Bronze. Elle en a conclu que cette grotte a vraisemblablement été occupée vers le milieu du Bronze moyen.

On raconte que de nombreux prodiges se sont produits dans cette grotte. Des femmes, venant parfois de bien loin, amenaient leurs enfants faibles, débiles ou rachitiques. Elles priaient à genoux devant la croix placée à l'entrée de la caverne, puis les plongeaient dans l'eau de la source. Certains d'entre eux, et même des adultes estropiés, en seraient ressortis sains.