La saison de la chasse générale s’ouvre ce mercredi 2 octobre 2024. Le chevreuil pourra être chassé durant les deux prochains mois, tout comme le sanglier déjà dans le viseur des chasseurs depuis début juin. L’Etat jurassien entend augmenter la pression sur le sanglier qui a su profiter des conditions favorables pour accroître sa population. La chasse au sanglier se poursuivra jusqu’à la fin février 2025, avec les traques organisées par la Fédération Cantonale Jurassienne des Chasseurs.
Durant la chasse générale qui s’étend sur les mois d’octobre et de novembre, les chasseurs accompagnés de leurs chiens seront actifs les lundis, mercredis et samedis. Comme à l’accoutumée, les chevreuils et les sangliers composeront la grande partie des prélèvements effectués par les 380 détenteurs du permis de chasse. La population de chevreuils est stable et en équilibre avec le milieu forestier. Le plan de chasse du chevreuil est identique depuis plus de 20 ans et devrait permettre d’atteindre un prélèvement avoisinant les 1'200 individus d’ici la fin novembre. Il est établi de manière à ne pas déséquilibrer la population, avec un quota équivalent pour chaque catégorie d’individus, à savoir 400 brocards, 400 chevrettes et 400 chevrillards.
Les dégâts dans les herbages et les cultures ont sensiblement augmenté depuis cet hiver (+15%) et les observations sur le terrain révèlent une bonne présence des compagnies de sangliers sur l’ensemble des trois districts. Le nombre de 80 sangliers tirés jusqu’ici depuis l’ouverture de l’affût du 1er juin laisse présager une suite de saison prolifique. L’Etat comptera à nouveau sur l’engagement des chasseurs dans la régulation de cette espèce très dynamique dès cet automne et durant l’hiver prochain.
Durant ce mois de septembre, c’est le plan de chasse du chamois, fixé à 64 individus, qui est en passe d’être accompli par les chasseurs tirés au sort. Face au regain d’intérêt que connaît la chasse de cette espèce, l’Office de l’environnement a retenu ce mode d’attribution qui garantit l’accessibilité à cette chasse optionnelle au moins toutes les deux saisons, puisque les chasseurs non retenus sont prioritaires l’année suivante.
Après avoir connu une embellie notoire en 2021, le lièvre brun a malheureusement vu ses effectifs baisser depuis, malgré les mesures mises en place dans le cadre du plan d’action cantonal développé en sa faveur. Le moratoire sur la chasse au lièvre est donc toujours valable. Cette espèce fera l’objet d’une attention toute particulière lors de la prochaine Commission cantonale de la faune qui se réunira en début d’année prochaine.
Enfin, les dispositions réglementaires sur l’exercice de la chasse restent inchangées cette saison, puisqu’elles portent sur les années 2023 et 2024.