Delémont, le 26 août 2005
Le Gouvernement jurassien est favorable à l'extension de la libre circulation des personnes aux nouveaux membres de l'Union européenne (UE) et invite les Jurassiennes et les Jurassiens à soutenir cet objet le 25 septembre. Il estime que les régions frontalières comme le Jura n'ont pas à craindre l'arrivée massive de main d'œuvre des pays de l'Est mais qu'au contraire, l'accord renforce la protection des travailleuses et des travailleurs en Suisse et ouvre de nouveaux marchés très prometteurs aux entreprises d'exportation.
Depuis l'introduction de la libre circulation entre la Suisse et quinze pays de l'UE il y a un peu plus de deux ans, le canton du Jura n'a pas observé d'arrivée massive de main d'œuvre provenant de ces pays. Les contrôles effectués par le canton et les partenaires sociaux dans le cadre de la commission tripartite constituée à cet effet ont permis de constater que les conditions salariales et sociales n'ont pas été modifiées suite à l'entrée en vigueur de cet accord. Ces contrôles se poursuivent. En outre, le nombre de frontaliers travaillant dans le Jura n'a pas augmenté.
L'accord soumis en votation le 25 septembre prévoit d'étendre la libre circulation pleine et entière aux ressortissants des nouveaux Etats de l'UE, mais par étapes progressives et contrôlées. La préférence nationale sera maintenue jusqu'en 2011 et les cantons continueront de contrôler les conditions de salaire et de travail des personnes venant de ces pays avant d'accorder les autorisations de travail. De plus, l'accord est assorti de mesures d'accompagnement renforcées destinées à éviter la sous-enchère salariale et sociale et dans ce sens, il améliore la protection des travailleuses et des travailleurs.
L'accord est bénéfique à l'économie suisse, et jurassienne en particulier, qui est très dépendante des exportations. En effet, il assure l'accès des entreprises suisses à des marchés en pleine croissance, avec des retombées positives sur l'emploi. A l'inverse, un refus mettrait en péril l'ensemble des accords déjà négociés avec l'UE et augmenterait les risques de délocalisations industrielles.