Delémont, le 21 septembre 2010
La surveillance vétérinaire officielle mise en place lors de toute importation de bovins a révélé la présence de deux animaux atteints d’IBR dans un groupe qui en comptait quinze autres.
Stationné à Lucelle, le petit troupeau a été isolé dès son arrivée en Suisse au mois de juillet dernier et n’a manifesté aucun signe de maladie. Les analyses sanguines effectuées systématiquement lors d’importations ont cependant permis de déceler deux animaux contaminés, qui ont été abattus dès le diagnostic connu.
Quant aux autres membres du groupe, ils sont toujours placés en quarantaine et ne pourront être intégrés au cheptel de l’exploitation que lorsqu’il aura été établi avec certitude qu’ils sont bel et bien indemnes d’IBR. Autrement dit, après une nouvelle série d’examens sanguins prévus au début du mois d’octobre.
Ce cas découvert à temps n’aura heureusement pas de conséquences trop importantes, mais il montre une nouvelle fois que les importations de bovins, notamment en provenance de France, ne sont pas totalement dénuées de risques même lorsque toutes les précautions d’usage sont prises.
A noter encore que l'IBR, ou rhino-trachéite bovine, est une maladie inoffensive pour l'homme, due à un virus de type herpès. Elle provoque chez les bovins de la fièvre, des affections respiratoires et des avortements. Les animaux infectés restent porteurs du virus toute leur vie et peuvent redevenir contagieux à tout moment, d'où l'obligation de les abattre.
Prescriptions légales lors d'importations de bovins :
Afin de diminuer au maximum les risques sanitaires, les animaux destinés à être importés en Suisse doivent être mis en quarantaine dans leur exploitation d'origine un mois avant leur départ déjà. Ils sont en outre soumis à des mesures relatives à différentes maladies, incluant un test IBR négatif effectué peu avant leur départ.
Accompagnés d'un certificat sanitaire, ils doivent en outre être annoncés au Service vétérinaire cantonal dans les vingt-quatre heures précédant le passage de la frontière, afin qu'une surveillance officielle puisse être mise en place sur leur lieu de destination, où la quarantaine se poursuit.