Un tronçon de 9 kilomètres entre Bure et Porrentruy a été inauguré et ouvert au trafic ce jeudi. Dernier maillon de l'A16 permettant la connexion de l'ensemble du canton du Jura à la France, ce segment autoroutier place la région de Delémont à moins de 30 minutes de la frontière française, dans l'attente de l'ouverture complète de la Transjurane en direction du Plateau suisse prévue en 2016.
L'A16 Transjurane est désormais en service de Boncourt à Courrendlin ! Le tronçon de 9 kilomètres entre Bure et Porrentruy a été ouvert au trafic ce jeudi 21 août à l'issue d'une manifestation réunissant près de 250 invités. Le ruban a été coupé par Madame la Conseillère fédérale Doris Leuthard, cheffe du Département fédéral de l'Environnement, des Transports, de l'Energie et de la Communication, et Monsieur le Ministre jurassien de l'Environnement et de l'Equipement Philippe Receveur.
Ce nouveau tronçon autoroutier, réalisé à partir de 2007, aura coûté près de 700 millions de francs, financés à 95% par la Confédération et à 5% par le canton du Jura. Il comporte plusieurs ouvrages au nombre desquels les viaducs du Creugenat et deux tunnels, ceux de Bure et du Bois de Montaigre. Composé de quatre pistes de circulation à l'exception des trois kilomètres du tunnel de Bure, à deux pistes, ce tronçon s'intègre en douceur dans le paysage de cette partie de l'Ajoie. Le caractère naturel de la région est ainsi très peu perturbé, grâce aux solutions adéquates que les concepteurs ont trouvées pour répondre aux contraintes imposées par l'environnement, humain et naturel. Le concept architectural mis en œuvre sur l'ensemble du projet confirme l'identité unique conférée à la Transjurane. Quant aux impacts sur la nature, ils ont été supprimés, atténués ou compensés par un grand nombre de mesures environnementales. Particularité de ce tronçon: six sites à empreintes de dinosaures, comportant près de 14'000 traces, ont été mis à jour durant les travaux.
Le tronçon Bure – Porrentruy, qui améliore la mobilité et la sécurité routière, est doublement symbolique. Dernier maillon permettant la connexion de l'ensemble du canton du Jura au réseau routier européen, il marque l'ouverture de la région vers la France et offre au Jura l'opportunité de consolider sa situation géographique stratégique, au centre d'un espace compétitif et d'un réseau de voies de communication performantes. L'accessibilité, la visibilité et l'attractivité ainsi renforcées devraient propulser la région jurassienne dans une nouvelle dynamique d'expansion. L'autre symbole du nouveau tronçon est le rapprochement interne au canton du Jura, une nouvelle proximité à même d'améliorer les relations et la cohésion intra-cantonale.
La Transjurane n'est toutefois pas encore terminée. Le dernier tronçon en chantier dans le Jura, entre Delémont Est et Choindez, maillon qui permettra la connexion du canton au réseau suisse, sera ouvert au trafic dans un peu plus de deux ans, à fin 2016.