L’abandon du taux plancher face à l’euro engendre inévitablement des conséquences dans les entreprises, comme au niveau du marché du travail. Toutefois, cette décision n’a, pour l’instant, pas d’impact significatif sur le taux de chômage qui n’a pas varié en février.
Au terme du mois écoulé, le Service des arts et métiers et du travail a recensé 2'167 personnes inscrites auprès de l'Office régional de placement (ORP-Jura). Celles-ci se répartissent en 1'539 chômeurs et 628 demandeurs d'emploi non chômeurs. Etabli à 4.3%, comme à fin janvier, le taux de chômage est resté stable en février. Il en va de même si l’on considère l’ensemble des demandeurs d’emploi (6.1% de la population active). En un mois, 209 personnes se sont inscrites ou réinscrites à l'ORP-Jura, un effectif habituel. Parallèlement, les dossiers de 212 demandeurs d’emploi ont pu être fermés.
Dans le contexte actuel, il convient de rappeler que les frontaliers qui perdent leur emploi sont pris en charge, le cas échéant, par l’assurance-chômage de leur pays de domicile. Ils ne sont par conséquent pas comptabilisés dans le calcul du taux de chômage cantonal, lequel se rapporte au statut professionnel de la population indigène uniquement.
Dans le domaine des réductions d’horaire de travail (RHT), une soixantaine d’entreprises sont actuellement au bénéfice d’une autorisation permettant de recourir au chômage partiel, en mars, si nécessaire. Cet effectif est comparable à celui de l’an dernier à la même période. Il ne s’agit en outre que d’un potentiel, l’expérience montrant que plus ou moins la moitié des entreprises autorisées, donc une trentaine aujourd’hui, recourent effectivement à la mesure.
A noter qu’en dehors des frontières jurassiennes, le taux de chômage reste également inchangé à fin février. Il se situe à 3.5% au niveau suisse et à 5.1% à l’échelle romande.
Le taux de chômage est de 4.6% dans le district de Delémont, 4.4% dans le district de Porrentruy et 3.1% aux Franches-Montagnes.