Le Jura continue de s’engager pour favoriser la pratique du vélo. Ces vingt dernières années, 9,5 millions de francs ont été investis afin d’aménager 67 km sous forme de pistes cyclables en site propre, de bandes cyclables ou d’améliorations du revêtement. Au total, 231 km d’itinéraires ont été balisés. La nouvelle mouture du Plan sectoriel des itinéraires cyclables (PSIC) prévoit, outre l’achèvement des projets déjà planifiés, l’aménagement de 54 km supplémentaires dont 9 km de nouvelles infrastructures. Il s’agit, par cette politique volontariste, de mieux répondre aux besoins actuels en matière de déplacements quotidiens et de loisirs.
Depuis 1994, date de la première version du PSIC, les visions et les pratiques ont évolué et de nouvelles tendances se dessinent. L’évolution démographique et le développement touristique de certaines régions ont fait naître de nouveaux besoins en termes de réseau cyclable. Le cyclotourisme a connu un essor important. Plus récemment, l’arrivée du vélo à assistance électrique a élargi l’offre de véhicules à disposition de la population. La nouvelle version du PSIC tient compte de cette évolution.
Ainsi, le réseau cyclable initial, « en étoile », a été complété par des connexions entre les communes situées autour des chefs-lieux. Il a été mieux tenu compte des connexions avec les régions limitrophes, des itinéraires hors des routes à fort trafic ou de loisirs. Les itinéraires cyclables du projet d’agglomération de Delémont ont été intégrés au plan. Enfin lors de travaux de réaménagements routiers (traversées de localités, modification d’un carrefour) ou d’améliorations foncières (remaniements parcellaire), la composante « vélo » sera prise en compte.
Concrètement, les aménagements suivants pourront être réalisés : balisage d’un itinéraire, marquage de bandes cyclables, amélioration d’un tronçon, sécurisation d’un point noir et évidemment réalisation de nouvelles pistes cyclables ou d’itinéraires partagés avec le trafic agricole. La réalisation des projets dépendra dans une large mesure des disponibilités financières de l’Etat.
La réalisation d’infrastructures attractives et sécurisées constitue la base indispensable de toute politique d’encouragement à la pratique du vélo. Mais cela ne suffit pas : des mesures d’accompagnement en matière de promotion et de services sont indispensables pour augmenter l’utilisation de ces infrastructures. Ces mesures seront à étudier à l’avenir. Trois enjeux majeurs sont associés à la pratique du vélo : la préservation de la qualité de vie par la diminution de la pression automobile, les retombées économiques provoquées par l’attractivité touristique supplémentaire et l’amélioration de la santé publique par la lutte contre le surpoids.
Quelques données chiffrées
Dépenses 1994-2015 : 9,5 millions de francs, dont 6,3 millions par le crédit-cadre PSIC de 1994 et 3,2 millions en synergie avec d’autres projets (A16, améliorations foncières, H18, agglo de Delémont, etc.)
PSIC 1994 : 517 km
PSIC 2017 : 645 km dont
- 231 km d’itinéraires balisés à ce jour (y compris parcours SuisseMobile)
- 9 km d’infrastructures à construire et à baliser
- 45 km d’itinéraires à améliorer et à baliser
- 149 km d’itinéraires existants à baliser
- 211 km d’itinéraires complémentaires ne nécessitant pas obligatoirement de balisage