La saison de la chasse générale débutera le mercredi 2 octobre 2019. Le chevreuil pourra être chassé durant deux mois, tout comme le sanglier déjà dans le viseur des chasseurs depuis le mois de juin. Vu les effectifs recensés et les dégâts enregistrés, l’Etat jurassien entend maintenir une forte pression sur cette espèce. La chasse au sanglier se poursuivra sans quota par des traques jusqu’à la fin février 2020. Cette année, et compte tenu de l’état des forêts, la sécurité devra être au centre des préoccupations durant la période de chasse.

Durant la saison de chasse générale qui correspond aux mois d’octobre et de novembre, les chasseurs sont actifs tous les lundis, mercredis et samedis. Cette année, les chevreuils et sangliers seront recherchés par 395 chasseresses et chasseurs accompagnés de leurs chiens. La population de chevreuils continue d’être stable et en équilibre avec le milieu forestier. Elle permet également aux prédateurs tels que le lynx d’occuper durablement notre territoire. Le plan de chasse relatif au chevreuil permet, par chasseur, le tir d’un mâle et d’une femelle adultes, ainsi que d’un jeune de l’année. Il est inchangé depuis bientôt deux décennies.

Les dégâts du sanglier en zone agricole restent bien trop élevés. Comme déjà annoncé, les restrictions en matière de chasse aux sangliers ont été réduites cette année, si bien qu’aucun quota de prélèvement n’encadre les tirs. L’Etat attend des chasseurs de sangliers qu’ils s’engagent dans la régulation de cette espèce, et ce jusqu’au dernier jour de février. En effet, dès décembre, l’organisation des traques devra contribuer à réduire les effectifs avant le repos printanier et les périodes de mises-bas. Ces traques auront également lieu les jeudis. Depuis le 1er juin, le sanglier est déjà chassé à l’affût, avec un résultat probant puisque 140 animaux ont été tirés. Il s’agit d’un record pour cette chasse individuelle. Une quinzaine d’opérations administratives ont dû être menées à partir de la mi-août dans des champs de maïs considérablement touchés, avec 10 sangliers abattus.

Une attention particulière est requise cette année en forêt en raison du risque accru de chute de branches. Le dépérissement du hêtre est inédit et marque le paysage depuis ce début d’été, en particulier en plaine et sur les versants exposés. Aucune fermeture stricte des massifs n’est réaliste ou appropriée, si bien que cette option n’a pas été retenue par les autorités. En vue d’assurer le rajeunissement des forêts endommagées et de garantir une pression renforcée sur le sanglier, la pratique de la chasse reste impérative. Un appel à la vigilance a été lancé par courrier à l’ensemble des chasseresses et chasseurs, avec différents principes de précaution à considérer.

Ces règles de prudence et de vigilance doivent d’ailleurs être rappelées à l’ensemble de la population. Chaque personne se rendant en forêt doit assumer le risque inhérent à la situation. C’est par exemple aussi le cas pour les adeptes des champignons, également bien présents en forêt durant l’automne. L’information complète au sujet de la catastrophe forestière est accessible sur le site internet du canton (www.jura.ch, recherche avec le mot-clé « catastrophe forestière »).