Le Gouvernement jurassien soumet au Parlement un message à la suite de l’acceptation par ce dernier de deux motions urgentes en faveur des médias, qui souffrent de la chute des revenus publicitaires depuis le début de la pandémie de coronavirus. Le Gouvernement propose ainsi un crédit de 185'000 francs pour soutenir les médias, via l’achat de prestations.
Tous supports confondus, les médias sont fortement dépendants des recettes publicitaires qui représentent entre 30% et 50% de leurs chiffres d’affaires. Dès le début de la pandémie de COVID-19 à la mi-mars, les revenus publicitaires ont chuté de l’ordre de 60% ou davantage, occasionnant un manque à gagner considérable. Lors de sa session du 27 mai 2020, le Parlement jurassien a ainsi accepté deux motions urgentes sur le sujet, motions que le Gouvernement avait lui-même recommandé d’accepter. Ces textes demandent que l’Etat intervienne financièrement pour soutenir les médias jurassiens dans cette phase délicate ; les difficultés des médias représentant une menace pour le bon fonctionnement de la démocratie.
A la suite de l’acceptation de ces motions, la situation financière des cinq médias d’informations généralistes du canton que sont Le Quotidien Jurassien, L’Ajoie, Le Franc-Montagnard, Canal Alpha et RFJ a été analysée. Tous ont pu bénéficier d’une aide fédérale, qui varie considérablement d’un média à l’autre. Les critères pris en considération afin de déterminer le montant à verser aux médias sont les pertes publicitaires enregistrées durant les mois de mars, avril et mai ainsi que l’aide fédérale qui leur a été versée durant ce laps de temps. C’est dès lors un crédit de 185'000 francs qui est soumis au Parlement jurassien. Cette somme sera dédiée à des commandes de prestations de communication telles que la publication d’annonces, de publireportages et la réalisation de vidéos.
Le Gouvernement est préoccupé par la situation financière des médias et tout à fait conscient que la crise perdurera durant plusieurs mois encore. Il s’engage à suivre l’évolution de la situation des acteurs de la branche ces prochains mois.
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