République et canton du Jura

L’ensemble des rejets aux cours d’eau d’Ajoie auscultés par l’Office de l’environnement

Date : 17.06.2021 10:30:00

De fin 2019 à mai 2021, l’Office de l’environnement a examiné de manière systématique les ouvrages de rejets des réseaux d’assainissement dans les cours d’eau ajoulots. 284 exutoires de tuyaux ont ainsi été contrôlés sur l’Allaine et ses affluents, la Vendline et la Coeuvatte. Depuis la dernière campagne menée en 2008, la situation s’est globalement améliorée, avec toutefois une grande disparité entre communes. Une trentaine de points restent aujourd’hui à assainir, contre plus de cinquante il y a une douzaine d’années. Les contrôles se poursuivent actuellement dans le bassin versant du Doubs.


Les communes jurassiennes disposent toutes d’un Plan général d’évacuation des eaux (PGEE), qui est l’outil de base pour identifier et prioriser les actions d’entretien et de renouvellement de leurs réseaux. Ces PGEE, élaborés entre 2005 et 2015, définissent les actions et priorités pour assurer une évacuation et un traitement conforme des eaux usées et des eaux pluviales dans les périmètres urbanisés.

L’Office de l’environnement constate depuis quelques années une mise en œuvre insuffisante des actions des PGEE par certaines autorités communales, ainsi qu’un manque de documentation et de suivi des actions réalisées. C’est dans ce contexte qu’il a décidé de procéder à une campagne de haute surveillance dans un domaine en particulier, celui de l’impact des rejets sur les cours d’eau. Ce choix s’explique par le fait que ces rejets ont parfois un impact négatif marqué sur la qualité des eaux et qu’ils figurent souvent dans les actions prioritaires des PGEE.

Sur l’ensemble du district, 284 points de rejets sont recensés et ont été contrôlés entre fin 2019 et début 2021. L’impact de 32 rejets n’a pas pu être évalué pour des raisons diverses telles que des rejets en permanence sous le niveau du cours d’eau ou un point d’infiltration non accessibles. La campagne a permis de dresser un inventaire quasi complet des points de rejet des réseaux d’évacuation des eaux claires et des eaux usées et a intégré quelques rejets liés à des installations hors de la zone à bâtir.

La comparaison entre les situations de 2008 et de 2020 montre une nette amélioration de la situation. Il reste cependant un nombre trop important de rejets pollués, souvent causés par des raccordements incorrects d’eaux usées des habitations dans une canalisation d’eau claire, ou par un manque de suivi et d’entretien des installations. Certains points déjà identifiés il y a plus de dix ans auraient dû être assainis depuis longtemps. Globalement, une trentaine de points de rejets nécessitent une intervention.

Les communes et les syndicats d’épuration ont été informés des résultats des contrôles effectués. Il est maintenant de leur responsabilité de procéder aux études de détail et de faire réaliser les assainissements nécessaires. Certains cas pourront être réglés très rapidement ou l’ont été dans l’intervalle. D’autres nécessiteront des travaux importants et des moyens financiers en conséquence.

Ces actions sont d’une grande importance pour améliorer la qualité des cours d’eau. L’évaluation des rejets par l’Office de l’environnement se poursuit actuellement sur le bassin versant du Doubs. La Birse suivra, avec l’objectif de terminer courant 2023.

Rejets pollués : de quoi parle-t-on ?

La pollution des points de rejets des réseaux de canalisation s’apprécie par divers critères directs, notamment la coloration de l’effluent, son odeur, la présence de déchets, et d’autres critères indirects comme la présence d’organismes indicateurs : les rejets contenant des eaux usées contiennent beaucoup de nutriments et de matières organiques provoquant le développement de diverses bactéries, d’algues vertes ou bleues et parfois de vers appréciant les eaux très polluées (tubifex par exemple).

Les rejets peuvent être pollués du fait du mauvais entretien des ouvrages : les réseaux d’eaux usées sont équipés de déversoirs d’orage ou de bassins d’eau pluviale, afin d’éviter que les stations d’épuration ne reçoivent des débits trop élevés en cas d’orages ou de fortes pluies, ce qui nuirait à leur fonctionnement. Ces ouvrages de gestion des eaux pluviales rejettent normalement des eaux usées diluées par les eaux de pluie directement dans les cours d’eau. S’ils sont mal entretenus ou mal réglés, les déversements peuvent être trop fréquents et causer une pollution des eaux. Des stations d’épuration collectives ou individuelles mal gérées provoquent également des pollutions.

Le plus souvent, les rejets sont pollués du fait de mauvais raccordements : lors du raccordement de bâtiments, il arrive que les tuyaux soient branchés par erreur sur le réseau des eaux pluviales : les eaux usées s’écoulent alors sans traitement et provoquent des pollutions.

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