Canton du Jura

Les eaux souterraines du canton du Jura ont fait l’objet en 2020 de deux campagnes approfondies d’analyses de micropolluants. Les résultats sont réjouissants et confirment une qualité des eaux le plus souvent excellente, cela avant même leur traitement. La consommation de l’eau du robinet, qui provient exclusivement des eaux souterraines dans le Jura, doit plus que jamais être privilégiée par rapport aux eaux minérales du commerce.

Deux grandes campagnes de prélèvements et d’analyses ont été réalisées en juin et octobre 2020 conjointement par les services cantonaux et communaux. Elles fournissent une image bien détaillée de la qualité des eaux brutes captées. Pas moins de 152 micropolluants ont été analysés dans 85 ressources en eau lors de chaque campagne, fournissant 25'840 résultats analytiques. La plupart des substances analysées étaient des produits phytosanitaires et leurs produits de dégradation, à quoi s’ajoutent différents indicateurs d’eaux usées (principalement des résidus de médicaments).

Le constat général est réjouissant : les eaux souterraines du Jura sont globalement d’excellente qualité. Plus de la moitié des ressources ne présentent aucune trace de micropolluants, et les rares captages présentant une qualité d’eau non satisfaisante sont ceux déjà équipés de systèmes d’élimination des micropolluants. Plus largement, l’ensemble des données analytiques récoltées ces dernières années par les services communaux fournissant l’eau potable et par les autorités de surveillance démontrent la bonne qualité de l’eau distribuée dans les réseaux publics. La consommation de l’eau du robinet en lieu et place des eaux vendues dans le commerce doit ainsi, dans une optique de lutte contre le réchauffement climatique, être plus que jamais privilégiée.

Bien qu’elles répondent aux exigences de potabilité, certaines ressources touchées par des micropolluants impliquent la mise en place de mesures d’optimisation. Il s’agit surtout de développer le contrôle des activités ayant lieu dans le territoire, en particulier dans les périmètres de protection des eaux souterraines. La mise en œuvre actuellement en cours des plans d’action pour la réduction des risques liés aux produits phytosanitaires, de même que la mise en service d’installations de traitement des micropolluants dans certaines stations d’épuration des eaux usées permettront de réduire l’impact des activités humaines. La sensibilisation à une utilisation bien plus modérée des produits toxiques dans les ménages (produits de nettoyage, peintures, pesticides, etc.) doit par ailleurs se poursuivre. Ces différentes actions contribueront également à améliorer la qualité des cours d’eau, laquelle est globalement plus problématique que celle des eaux souterraines.