Les arrivées de réfugié-e-s ukranien-ne-s ont été moins nombreuses durant l’été dans le canton du Jura mais tout de même régulières. Une tendance à la hausse semble toutefois se dessiner et elle pourrait se renforcer durant la fin de l’année. Les différentes mesures visant à faciliter la scolarisation, la formation et l’emploi des personnes accueillies commencent à porter leurs fruits.
Ce sont actuellement 473 personnes réfugiées, dont environ un tiers de mineurs en provenance d’Ukraine qui séjournent dans le canton du Jura. Une centaine de départs ont été enregistrés depuis le début de la crise pour diverses raisons : une minorité en vue d’un retour au pays, une majorité en raison de regroupements familiaux ou d’accueil dans d’autres cantons, d’autres pays de l’Union européenne ou même outre-Atlantique. Les arrivées ont été peu nombreuses au cours de l’été mais une légère augmentation est constatée depuis peu, avec à nouveau 10 à 12 arrivées par semaine. D’après les estimations de la Confédération, environ 250 personnes sont potentiellement attendues dans le canton du Jura d’ici la fin de l’année. Il s’agit toutefois de prendre ces chiffres avec prudence puisque cette estimation est susceptible de varier plus ou moins fortement en fonction de l’évolution du conflit qui connaît d’importants rebondissements ces dernières semaines.
Au niveau financier, et sur l’ensemble de l’année 2022, le coût total de l’accueil de la population ukrainienne pour les collectivités publiques du canton est aujourd’hui estimé à quelque 3 millions de francs.
Après un premier accueil en centre collectif, les personnes sont très souvent relogées dans des appartements. Seule une minorité des ressortissant-e-s ukrainien-ne-s reste à ce jour accueillie chez des particuliers. De manière générale, sans la générosité et la disponibilité des Jurassiennes et des Jurassiens, l’accueil dans de bonnes conditions de la population ukrainienne n’aurait pas été possible. Tout comme il l’a fait lors d’une petite manifestation le 1er septembre dernier, le Gouvernement réitère ses remerciements à toutes celles et ceux qui ont ouvert les portes de leur foyer à ces réfugiés.
Poursuite de l’intégration
Pour beaucoup et au-delà de la phase initiale de premier accueil, l’heure est désormais à la formation et à l’intégration. Ainsi, tous les enfants de quatre à quinze ans sont tous scolarisés; une soixantaine d’entre eux bénéficient d’une intégration au sein des six classes d’accueil ouvertes dans le canton alors qu’une quarantaine d’enfants est déjà scolarisée dans les classes ordinaires.
Une cinquantaine de jeunes au niveau de la formation postobligatoire suivent désormais une pré-formation au sein de quatre classes dédiées. Des cours de base, des stages et des ateliers visant à terme une orientation et une intégration vers une formation initiale sont organisés. Ce sont également deux cents adultes qui fréquentent des cours de français, avec pour objectif une intégration sociale et un potentiel accès au marché du travail.
Sur le chemin de l’emploi
A ce jour, ce ne sont pas moins de 25 personnes venues d’Ukraine qui sont déjà actives sur le marché du travail jurassien, notamment dans l’industrie (horlogerie), dans la restauration, dans l’enseignement et le domaine des nettoyages. Même si ce chiffre peut à première vue sembler modeste, il s’agit au contraire de considérer que le taux d’emploi actuel est relativement conséquent s’il est mis en regard de la population effectivement en âge de travailler et de la récente arrivée des réfugié-e-s dans notre région.
Les dispositifs mis en place visent à favoriser au maximum l’intégration, qu’elle soit sociale et/ou professionnelle. Les mesures cantonales s’inscrivent ainsi pleinement dans le cadre des objectifs poursuivis par l’Agenda Intégration Suisse définis par la Confédération et les cantons et complètent et renforcent les structures déjà existantes.
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