La Section d'archéologie et paléontologie de l'Office de la culture a pu profiter des travaux de génie civil actuellement en cours à Porrentruy, rue du 23-Juin, pour documenter une partie des fondations de la porte fortifiée dite «Porte de la Bussière», détruite au XIXe siècle.
Le renouvellement des conduites souterraines en cours à Porrentruy est suivi de près par la Section d’archéologie et paléontologie, en étroite collaboration avec l’entreprise de terrassement et les ingénieurs concernés, de même qu’avec l’administration communale. L’ancien plan de la ville, relevé en 1752 et conservé au Musée de l’Hôtel-Dieu, démontre que cette rue était à l’origine fermée par deux portes fortifiées (fig. 1). L’emplacement de la porte plus ancienne, dite «à la Guille» ou «de la Tuilerie» est matérialisé par la voûte traversant la chaussée, encore visible actuellement. La deuxième porte, construite probablement vers 1390 pour intégrer la source de la Beuchire dans l’enceinte fortifiée, a été complètement supprimée vers le milieu du XIXe siècle.
Les vestiges découverts lors des travaux ont permis de confirmer les indications fournies par les plans et les dessins anciens. Les fondations massives construites en pierre de taille (fig. 2), observées au fond de la tranchée de génie civil, correspondent sans doute à l’emplacement de la porte. La documentation archéologique étant circonscrite par l’emprise des travaux, le plan complet de l’ouvrage ne pourra être dégagé.
Après la documentation de deux anciennes caves retrouvées à la rue Pierre-Péquignat durant le mois de mars dernier (datant des XV-XVIIIe siècles), c’est la deuxième découverte archéologique d’importance révélée durant cette phase des travaux (fig. 3).