Depuis lundi 9 mars, les efforts s'orientent dorénavant vers une atténuation des effets du COVID-19 dans la population générale et la protection des personnes vulnérables. Jusqu'ici, l'objectif principal était de réduire la propagation du virus par un dépistage et un traitement rapide des personnes infectées ainsi que de déterminer les chaînes de contamination (traçabilité) et de prévenir d'autres infections dans la lutte contre la propagation du virus.
Le nombre de cas de COVID-19 avérés dans le Jura est toujours de quatre, sans changement depuis hier. L’évolution du nombre de cas dans le canton est relayée par le site de la Confédération dédié à COVID-19[1]. La propagation marquée du virus ces derniers jours ainsi que les nouvelles directives de l’Office fédéral de la santé publique nécessitent une adaptation continue du dispositif cantonal.
Un dépistage ciblé
Dès à présent, seules seront testées les personnes qui présentent des symptômes respiratoires (toux) et de la fièvre ainsi que présentant au moins un des trois critères suivants: symptômes sévères - c’est-à-dire présentant des critères médicaux d’hospitalisation (pneumonie bilatérale, ARDS, etc.); personnes à risque accru de complications (personnes particulièrement vulnérables); professionnels de santé travaillant dans une structure de soins (cabinets médicaux, pharmacies, hôpital EMS ou soins à domicile).
Ainsi, la population non-vulnérable et présentant de potentiels symptômes de COVID-19 ne sera plus testée. Les personnes présentant des symptômes grippaux (potentiels symptômes de COVID-19, mais non testés) et qui ne font pas partie de personnes vulnérables doivent désormais simplement rester à domicile tant qu’elles sont malades et encore deux jours après leur rétablissement. Il faut rappeler, qu’en l'absence de traitement spécifique, un test (positif ou négatif) ne change pas l'attitude thérapeutique. C’est aussi pour cette raison que les tests de «curiosité» sont à éviter absolument.
Principes liés à l’isolement
Les règles suivantes prévalent désormais quant à l’isolement des malades confirmés (concerne tous les cas de COVID-19):
- à domicile si l'état général le permet. Fin de l'isolement: 48h après la fin des symptômes
- à l'hôpital pour les cas sévères. Retour à domicile dès que l'état clinique le permet ou fin de l'isolement à l'hôpital 48h après la fin des symptômes
Pour les personnes ayant eu un contact avec un cas avéré de COVID-19, la recommandation est la suivante: les proches (famille et personnes vivant sous le même toit) doivent rester à domicile pendant 5 jours après le début des symptômes de la personne malade (puisque les symptômes apparaissent dans ce délai dans la très grande majorité des cas). Ils doivent rester attentifs à leur état de santé et éviter d'entrer en contact avec des personnes à risque accru de complications et s'auto-isoler en cas de symptômes.
Que doivent faire les personnes à risque (population vulnérable)?
La Confédération conseille, en particulier, aux personnes à risque (plus de 65 ans et/ou déjà malades) d’appliquer au maximum le principe de précaution. Il s’agit en particulier d’éviter les contacts non nécessaires en appliquant les précautions suivantes :
- faire ses achats en dehors des heures d’affluence ou faites-vous livrer, par exemple par un membre de la famille, un ami, un voisin etc;
- éviter les transports publics pendant les heures de pointe;
- éviter les manifestations publiques (théâtres, concerts, manifestations sportives);
- éviter les réunions professionnelles et privées qui ne sont pas indispensables;
- éviter tous rendez-vous professionnels et privés inutiles;
- éviter tout contact avec des personnes malades;
- réduire au minimum les visites dans les EMS et les hôpitaux.
Autres remarques, notamment liées au masque
D’une manière générale, le port du masque n’est pas nécessaire, ni pour la population en général ni pour les personnes qui reviennent des régions sensibles en France, en Italie ou ailleurs, sauf si elles ont développé des symptômes grippaux.
Le COVID-19 est désormais assimilé à toute autre maladie transmissible à déclaration obligatoire telle que définie par l’OFSP. Les résultats du test COVID-19 ne sont plus communiqués au médecin cantonal et le patient est informé par son médecin traitant, que le test soit positif ou négatif.
Collaboration entre les partenaires saluée
La collaboration entre les acteurs sanitaires sur le plan cantonal est jugée très bonne à ce stade. Les différents acteurs ont tous reçu les informations générales puis des compléments en fonction de l’évolution de la stratégie fédérale et des situations spécifiques, notamment pour les médecins, les institutions de santé et les pharmacies. Le Gouvernement est fier de pouvoir compter sur un réseau de professionnels compétents et remercie l’ensemble du personnel pour sa coopération.
Les autorités sanitaires cantonales recommandent à la population de continuer à respecter strictement les règles de précaution et de protection prônées par la Confédération et remercie la population pour son sens civique et sa solidarité.
[1] https://www.bag.admin.ch/bag/fr/home/krankheiten/ausbrueche-epidemien-pandemien/aktuelle-ausbrueche-epidemien/novel-cov.html#1463778455