Fouilles 2016

Le projet de remplacement de l'ensemble du réseau de canalisations de la ville ainsi que l'introduction du réseau de chauffage à distance ont nécessité l'intervention de la Section d'archéologie et de paléontologie. Deux zones ont d'ores et déjà été investiguées : la première est située dans la partie méridionale de la vieille ville (intra-muros et extra-muros) ; la seconde se trouve à l'extérieur de l'enceinte, au pied du rempart occidental. Les conditions d'intervention n'ont permis que de relever des profils et de documenter les structures anthropiques apparaissant dans l'emprise des tranchées. Les vestiges mis au jour apparaissent essentiellement dans les niveaux organiques très humides, brun foncé à noir, témoins d'une forte urbanisation. Jusqu'à présent, plus de quarante structures ont pu être documentées. Les vestiges de nombreux murs, coulisse maçonnée, canalisation en bois et de niveaux de sols aménagés permettent de mieux appréhender l'évolution de la trame urbaine

Les sablières basses mortaisées, fondation d'un ancien aqueduc en bois. Les sablières basses mortaisées, fondation d'un ancien aqueduc en bois convoyant l'eau jusqu'au moulin "Belorsier".

Il faut encore signaler la découverte remarquable d'un ensemble de sablières basses. Ces dernières sont assemblées par entaille droite à mi-bois en croix et disposées le long du rempart ouest à l'extérieur. Elles présentent toutes des mortaises destinées à recevoir probablement des arbalétriers et poinçons à tenons chevillés, l'hypothèse étant que ces fondations servaient à supporter un canal en bois. Ce dernier a vraisemblablement servi à acheminer l'eau du ruisseau d'Outremont ou de Metschaimé vers le moulin "Belorsier" construit en 1574, aujourd'hui disparu, qui se trouvait à l'angle sud-ouest des remparts.

Le fragment de couvercle d'un tonneau en bois, reconverti en plateau de jeux d'Alquerque. Le fragment de couvercle d'un tonneau en bois, reconverti en plateau de jeux d'Alquerque.

Un important ensemble de mobilier archéologique a été mis au jour dans ces mêmes niveaux organiques stratifiés, les éléments les plus remarquables étant des restes de récipients en bois, un fragment de couvercle de tonneau, un service à boire en verre et un important ensemble de vaisselle culinaire et de table, ainsi que des fragments de carreaux de poêle (datation archéologique 15e-16e siècle, mobilier en cours d'analyse, déterminations chrono-typologiques à affiner). Signalons encore un jeton de compte frappé à Nuremberg vers 1575 ainsi qu'un fragment de couvercle de tonneau présentant deux grilles gravées et réutilisé comme support/plateau de jeu pour les jeux d'Alquerque (12 pions) et de marelle simple (3 pions). Ce type de jeu est originaire du Moyen Orient. Très prisé durant tout le Moyen Âge, il s'agit de l'ancêtre du jeu de dames actuel, arrivé en Europe via l'Espagne lors de l'occupation maure.

Fouilles 2017

Le suivi archéologique des travaux de remplacement de l’ensemble du réseau de canalisations de la ville et de l’introduction du réseau de chauffage à distance s’est poursuivi et a abouti à de nombreuses découvertes.

Un exemple des 112 inhumations du cimetière de la rue de la Tour. Datation autour de l’An Mil. Un exemple des 112 inhumations du cimetière de la rue de la Tour. Datation autour de l’An Mil. Photo OCC/SAP

La quasi intégralité de la moitié ouest de la vieille ville a été surveillée, amenant la découverte de quelque 268 nouvelles structures archéologiques (46 en 2016). Elles consistent en de nombreuses sépultures, murs de bâtiments ou aménagements de type terre et bois, et en coulisses maçonnées, canalisations en bois et niveaux de sols aménagés permettant de mieux appréhender l’évolution de la trame urbaine. Les plus remarquables concernent, intra-muros (rue de la Tour, à l’ouest de la Collégiale) : un cimetière (111 inhumations) datant des environs de l’An Mil, et les vestiges de l’église, antérieure à la chapelle Ste-Anne de la Collégiale (avant le 14e siècle), vraisemblablement contemporaine du cimetière. Dans le même périmètre, une structure de combustion (four artisanal) et les restes d’une forge antérieurs au cimetière, ainsi qu’un bâtiment postérieur à ce dernier ont été découverts.

Rue de la Tour, vestiges d’un mur de l’église antérieure apparaissant sous les fondations du mur ouest de la chapelle de Sainte Anne (XIVe) de l’actuelle Collégiale (XIIe). Rue de la Tour, vestiges d’un mur de l’église antérieure apparaissant sous les fondations du mur ouest de la chapelle de Sainte Anne (XIVe) de l’actuelle Collégiale (XIIe). Photo OCC/SAP

Au niveau de la porte St-Paul, le mur double de l’ancien rempart ainsi que la forge remettent en cause le cadastre actuel. A l’ouest de l’église St-Pierre (chemin du Château), une inhumation isolée, comportant un aménagement en bois conservé composé de deux planches disposées en bâtière, est à signaler. Cette dernière est également datée de l’An Mil. Au sud, rue du Quartier, à hauteur de la petite place derrière la maison de la Dîme de l’Office du tourisme, l’angle d’un bâtiment en bois de type « Blockbau » a été découvert et fouillé dans les niveaux de terre noire, dans les limites de l’emprise de fouille. Deux peignes en bois y ont été également retrouvés.

Les fondations d’une tourelle du rempart ouest. Les fondations d’une tourelle du rempart ouest. Photo OCC/SAP

Extra-muros, ce sont les restes d’une tourelle du rempart ouest, un réseau de canalisation en bois, un petit oratoire en calcaire intégré dans les fondations du mur de jardin de la maison mitoyenne de la tour St-Paul (rue de la Tour 1), ainsi qu’un mur barrant l’actuelle sortie de la porte St-Paul appartenant à l’ancien dispositif défensif qui ont été mis au jour.

Parmi le mobilier archéologique recueilli provenant du même contexte stratigraphique (terre noire) et venant compléter celui de l’année 2016, des éléments de harnais en métal doré à la feuille et des morceaux de chaussures en cuir sont à relever.

Fouilles 2018

En 2018, 190 structures archéologiques ont été découvertes. Parmi elles, 18 inhumations, un foyer, des murs, des coulisses maçonnées, des caniveaux en bois et plusieurs niveaux de sols aménagés permettent de mieux appréhender l’évolution de la trame urbaine.

Inhumation d’un sujet féminin âgé d’environ 30 ans. Orientation ouest-est. La datation radiocarbone vers 880 ap. J.-C. permet de rattacher ce corps au cimetière de l’église Saint-Pierre. Photo K. Marchand. Inhumation d’un sujet féminin âgé d’environ 30 ans. Orientation ouest-est. La datation radiocarbone vers 880 ap. J.-C. permet de rattacher ce corps au cimetière de l’église Saint-Pierre. Photo OCC/SAP JU, K. Marchand.

A l’est de la collégiale, dans la cour de la Maison des Œuvres, des inhumations datées entre le 10e siècle et le premier quart du 11e siècle ont été découvertes ; elles sont topographiquement et chronologiquement liées à la tombe découverte en 2017 dans ce secteur constituant une partie du cimetière oriental de l’église Saint-Pierre, lieu de culte le plus ancien de Saint-Ursanne. Légèrement plus récent, un important foyer, dont la fonction n’est pas encore identifiée, daté entre 1037 et 1159 cal AD (95,4%), a été trouvé à proximité de ces tombes. D’autres sépultures appartenant au cimetière sud de la collégiale sont beaucoup plus récentes et appartiennent à une nécropole désaffectée au milieu du 19e siècle. La maison curiale a aussi fait l’objet d’investigations qui ont permis de découvrir une coulisse en pierre avec canal en bois. Un bâtiment en pierre a été repéré à la Rue de la Cousterie, à l’ouest de la ville, hors les murs. Il peut sans doute être rattaché au petit quartier artisanal implanté à cet endroit au 19e siècle (moulin, puis scierie, puis usine) ; l’aménagement extérieur de la base de ses murs montre un placage de tuiles plates couvrant un épais crépi ; il reste pour l’instant inexpliqué. Un morceau du rempart primitif a été découvert quelques mètres en avant de la Porte saint Paul.

Petite porte aménagée dans le rempart sud de la ville, proche du Doubs. Photo G. Luisoni. Petite porte aménagée dans le rempart sud de la ville, proche du Doubs. Photo OCC/SAP JU, G. Luisoni.

Dans la zone sud-est en bordure des remparts donnant sur le Doubs, l’observation des plus anciens cadastres à disposition n’a pas permis d’évaluer la densité de vestiges : au début du 19e siècle, ce quartier ne montre que des jardins et peu d’aménagements. Les informations d’ordre historique affirment que la ville, confinée dans une première phase autour de la collégiale, s’agrandit vers l’est après le grand incendie de 1403. Une partie des aménagements découverts datent probablement de cette phase de reconstruction et d’extension de la ville au 15e siècle. Plusieurs murs maçonnés ainsi que des montants de porte sont attribuables au rempart sud, formant un système complexe d’aménagements liés à l’accès au Doubs ou à la protection de la ville du côté de la rivière. Mais ce quartier, implanté dans un ancien coude du Doubs, révèle des vestiges plus anciens, d’après le mobilier conservé, notamment la céramique, qui montre des formes datant du milieu du 13e siècle déjà.

Cinq couteaux médiévaux (fer et bois) parmi la vingtaine retrouvée dans les terres noires (longueur du couteau de gauche : 34 cm). Photo M. Rochat. Cinq couteaux médiévaux (fer et bois) parmi la vingtaine retrouvée dans les terres noires (longueur du couteau de gauche : 34 cm). Photo OCC/SAP JU, M. Rochat.

Marquée par une très forte humidité liée à l’ancien lit du Doubs, cette zone comporte plusieurs niveaux de terres noires, couches très humifères qui ont conservé énormément de matériaux organiques, en particulier du cuir et des aménagements en bois (piquets, sablières basses, clayonnage). Dans ce secteur, plusieurs portions de pavages de rues composés de galets vosgiens de toutes tailles, agencées de manière à former des motifs, ont été fouillées. Différents niveaux successifs ont été repérés. Un poêle à catelle écroulé in situ dans ce secteur date du début du 16e siècle. Parmi les nombreuses coulisses et caniveaux souterrains mis au jour, un collecteur principal d’eau sale descend la rue Verdat en son centre. Elle est rejointe par des coulisses plus petites, disposées en épi de part et d’autre. De nombreux blocs taillés, voire ornés de graffitis, ont été utilisés en réemploi pour réaliser les murs latéraux.

Fouilles 2019

En 2019, 380 structures archéologiques ont été découvertes. Parmi elles, un bassin, des fosses, des trous de poteaux, un fond de cabane, des inhumations, des aménagements en bois, dont des aménagements divers avec piquets et clayonnage, un chemin de rondins et une maison à pans de bois, des murs en pierre (remparts, fondations de maisons), des aménagements urbains (coulisses en pierre et/ou en bois, pavages), un foyer, ainsi que plusieurs niveaux de sols (terres noires) permettant de mieux appréhender l’évolution de la trame urbaine.

Bassin d’époque romaine revêtu de mortier hydraulique. Photogrammétrie : Y. Maître. Bassin d’époque romaine revêtu de mortier hydraulique. Photogrammétrie : OCC/SAP, Y. Maître.

Des vestiges attestent pour la première fois sans équivoque d’une présence romaine pérenne. Un bassin d’une profondeur d’au moins un mètre, revêtu du mortier hydraulique typique de l’ingénierie romaine dont la fonction reste encore à déterminer, ainsi que deux fosses liées au travail du fer, plusieurs trous de poteaux et un fond de cabane très arasé, font en effet remonter l’histoire du site aux environs du 2e siècle de notre ère grâce au mobilier associé (monnaie antonine, fibule émaillée à arc, céramique sigillée).

Densité des vestiges en bois enchevêtrés au carrefour des rues Verdat et du 23-Juin. La vignette illustre les fondations d’une maison à pan de bois. Photogrammétrie : Y. Maître. Densité des vestiges en bois enchevêtrés au carrefour des rues Verdat et du 23-Juin. La vignette illustre les fondations d’une maison à pan de bois. Photogrammétrie : OCC/SAP, Y. Maître.

L’ancien rempart oriental de la ville, antérieur au début du 15e siècle mais dont la date de construction n’est pas encore connue, a été repéré à trois endroits différents. Il est précédé d’un large fossé (10m) du côté extérieur. Cette ancienne limite de la cité se place en pied de versant, à la transition entre une terrasse composée d’un cailloutis recouvert par des argiles où s’implante le bassin romain.et une terrasse, plus basse de quelques mètres. Cette dernière correspond à un ancien bras du Doubs qui, une fois interrompu en amont, a évolué en bas-marais. Autrement dit, une vaste zone humide presque horizontale se trouvait à l’est du bourg médiéval, permettant la conservation optimale des vestiges, notamment ceux en bois et en cuir liés au développement d’un quartier artisanal aux 11e-12e siècles. Parmi un enchevêtrement inextricable de poutres, de planches, de piquets, de perches et de rondins, on distingue un plancher de bâtiment, un chemin formé de longues perches alignées et posées sur des traverses en rondins, un angle de maison à pan de bois (colombage) avec son radier de pierres.

Deux générations de canalisation en bois et en pierre. K. Marchand. Deux générations de canalisation en bois et en pierre. OCC/SAP, K. Marchand.

Différents types de canalisations en bois et en pierre de plusieurs époques différentes viennent compléter le réseau d’alimentation et d’évacuation des eaux de la ville découvert les années précédentes.

Plusieurs générations de piquets, avec et sans clayonnage, parsèment toute la partie basse de la ville, sans doute pour contrer l’humidité et l’instabilité du sol.

Au chevet de la collégiale, 24 nouvelles inhumations ont été mise au jour. Elles datent de la dernière occupation du cimetière avant son déplacement sur la rive gauche du Doubs en 1846.

Fragments d’empeigne et de semelle d’une bottine d’enfant en bas-âge de style « Freiburg-Js ». Décor végétal et géométrique. Mise en forme : M. Volken-Gentle Craft, Lausanne. Photo : G. Luisoni. Fragments d’empeigne et de semelle d’une bottine d’enfant en bas-âge de style « Freiburg-Js ». Décor végétal et géométrique. Mise en forme : M. Volken-Gentle Craft, Lausanne. Photo : OCC/SAP, G. Luisoni.

Un nouveau pavage du 19e siècle découvert à la Rue Basse vient s’ajouter à ceux découverts en 2018 à la Rue de l’Hôpital. Sa particularité est d’être doté d’une cunette (caniveau).

Enfin, plusieurs tronçons de murs ont été découverts. Juxtaposés, ils dessinent des tracés encore visibles sur les plans du 19e siècle. Il s’agit certainement de bâtiments et non de remparts, malgré leur taille imposante.

Fouilles 2020

En 2020, 186 structures ont été découvertes. Parmi elles, des aménagements en bois (bâtiments quadrangulaires, palissades en piquets avec ou sans clayonnage, et canalisations), des constructions en pierre (murs, pavage et canalisations), mais aussi des aires de travail du fer avec concentrations de scories. Au nord de la Collégiale, sept inhumations médiévales, probablement en pleine terre et partiellement conservées, ont été mises au jour, dont l’une est datée entre 1277 et 1386 ap. J.-C., constituant un relais chronologique entre les tombes les plus récentes du cimetière de la Rue de la Tour (12e siècle) et celles beaucoup plus récentes découvertes en 2019 au chevet de la Collégiale. Le secteur de l’ancien bras du Doubs (Rue du 23-Juin et Ruelle) a livré des couches de terres noires contenant de nombreux restes organiques (bois, cuir, os, végétaux).

Fouilles 2021

En 2021, 24 structures ont été découvertes. Toutes sont des aménagements en pierre (fondations de la porte et du rempart du début du 15e siècle (Fig. 1), pont à double arche devant la porte orientale de la ville (fig. 2 et 3), murs, canalisations).

Fiche technique du site

Commune / Localité Clos du Doubs / Saint-Ursanne
Site Vieille Ville / STU-VV
Localisation 2'578’500/1'245'980. Alt. 435m
Datation et type de site
- principal
- secondaire


Moyen Age, habitat, cimetière, fortifications, foyer, aménagements urbains (pavages, canalisations, pieux et piquets), terres noires
Epoque romaine, bassin, fond de cabane, travail du fer. Epoque moderne, habitat.

Année de découverte 2016
Contexte de découverte Fouille de sauvetage programmée (surveillance du chantier de remplacement des canalisations et d’implantation d’un réseau de chauffage à distance)
Dates de la fouille 6 juillet au 19 décembre 2016 ; 1er février au 16 novembre 2017 ; 15 janvier au 20 décembre 2018 ; 3 janvier au 20 décembre 2019 ; 6 janvier au 2 octobre 2020 ; 25 janvier au 19 mai 2021
Surface de la fouille

2016 : 1200m2
2017 : 3500m2
2018 : 2800m2
2019 : env. 2200m2
2020 : env. 1840m2
2021 : env. 850m2

État de la fouille Terminé
Références bibliographiques

L. Migy-Studer, Saint-Ursanne et ses rues, Automne 1977

A. Petignat, Moulins et industries à Saint-Ursanne et environs, Société jurassienne d’Emulation (éd.), L’œil et la Mémoire, vol. 18, 210-21, Porrentruy 2014

M. Chapatte, La collégiale de St-Ursanne. Actes de la Société jurassienne d’Emulation 33, 1928, 109-111

C. Lapaire, Les constructions religieuses de Saint-Ursanne. Thèse de Lausanne. Porrentruy 1960

S. Saltel, Saint-Ursanne, premières investigations en archéologie urbaine dans le Jura, in : La Suisse de 1350 à 1850 à travers les sources archéologiques, Bâle, Verlag Archäologie Schweiz, 2018, p. 63-68

ZAK 19, 1950, 116-118

AAS 100, 2017, 275, fig. 61, 300-301, fig. 75; AAS 101, 2018, 246; AAS 102, 2019, 226-227, fig. 49 et 50; AAS 103, 2020, 128-129, fig. 31 et 32 ; AAS 104, 2021, 231, fig. 78

K. Marchand, U. Babey, Saint-Ursanne JU,
Vieille Ville. AAS 104, 2021, 231-232


K. Marchand, U. Babey, Les dessous chics de
Saint-Ursanne : bague à chaton et bottine en cuir,


Office de la culture, Rapport d’activité 2020, Porrentruy, OCC,
2021, 50


M. Volken, S. Volken, Les cuirs médiévaux de Saint-Ursanne,
Office de la culture, rapport d’activité 2020, Porrentruy, OCC,
2021, 56-59

Responsables de la fouille Sébastien Saltel (2016-2017)
Karine Marchand (dès 2018)
Mobilier archéologique

Pierre (silex, éléments architecturaux, meules, aiguisoirs, bénitier, billes, blocs calcaire de canalisation)
Céramiques (vaisselle, pipes, fusaïoles, céramique de poêle)
Terre cuite architecturale (tuiles, carrons, carreaux de sol, brique de four) Terre cuite (perle, fusaïoles, statuettes)
Verre (cives, vaisselle, verre plat, boutons, perles, vase, verres à boire)
Métal doré (grelot, fil, épingles, plaquettes ornées, fermeture de livre, agrafe, boucle avec ardillon)
Fer (clefs, clous, couteaux, mors, étrier, harnais, éperons, ceinture, anneaux, cotte de maille, carreaux d’arbalète, pointe de flèche, outils, forces, hameçons, guimbardes, hache, serrures et ferrures de portes, agrafes, aiguilles, appliques, boucles, épingles, fers à cheval, ciseaux, crochet, lame, tiges)
Bronze (épingle de l’âge du Bronze)
Or (bague), argent (boucle de ceinture)
Alliages cuivreux (monnaies, médailles, fibule, broches, appliques, épingle, boucles de ceinture, spatule, agrafe, paillettes)
Plomb (gorges pour sertir les vitraux)
Bois (éléments architecturaux, poutres, planches, madriers, piquets, bardeaux, arc, bols, cuillères, outils, peignes, manches d’outils, plateau de jeu, douelle, archets, peignes, manches d’outils)
Os (poinçons, flûte, manches de couteaux, aiguille, perles, anneaux, pipeaux, rhombe, tabletterie, anneaux de chapelets, jetons, brosse)
Cuir (chaussures, attaches d’étrier, escarcelle, petit sac, découpes, chutes de cuir travaillé, étuis de couteaux et de livres)
Tissu (petit bonnet, feutre et textile tissé).

Matériel anthropologique ossements humains (2017), squelettes de 18 individus (2018), 24 individus (2019), 7 individus (2021)
Faune sauvage (loup, ours, cerf, chevreuil, sanglier, etc.) et domestique (cochon, bœuf, mouton, chèvre), corpus conséquent, espèces à déterminer, traces de boucherie
Prélèvements bois (analyses dendrochronologiques), mortier, charbons de bois (datations C14), sédiments (étude géomorphologique et pédologique par M. Guélat) et étude métallurgique de la forge 
Monnaies Antonin Le Pieux (138-161 ap. J.-C.), Montbéliard 1623
Calcéologie chaussures des 11e et 13e s., chaussure d’enfant vers 1375
Datation archéologique ; dendrochronologie ; C14. Epoque romaine, 2e-4e s. apr. J.-C. ; 11e-19e s. (cf. Chroniques archéologiques AAS)

Dendrochronologie. Poutre, après 1225 ap. J.-C. ; poutre, 1293/4 ap. J.-C. ; poutre, 1338/9 ap. J.-C. ; canalisation, 1319/20 ap. J.-C. ; poutre, 1355/6 ap. J.-C. ; canalisation, après 1294 ap. J.-C. ; poutre, 1326/7 ap. J.-C. ; canalisation, 1327/8 ap. J.-C. ; planche, 1234/5 ap. J.-C. ; madrier, après 1188 ap. J.-C. ; poutre, 1123/4 ap. J.-C. ; poutre 1102/3 ap. J.-C. ; poutre 1307/8 ; canalisation, 1320/1 ap. J.-C. ; poutre, après 1338 ap. J.-C. ; canalisation, 1547/8 ap. J.-C. ; poutre, 1320/1 ap. J.-C. ; canalisation, 1318/9 ap. J.-C. ; madrier, après 1854 ap. J.-C. ; canalisation, 1318/9 ap. J.-C. ; planche, après 1284 ap. J.-C. ; canalisation, 1154/5 ap. J.-C. ; poutre, 1257/8 ap. J.-C.

Dépôt des collections OCC-SAP, Porrentruy