La tour de Milandre, côté sud-ouest. L'entrée actuelle n'est pas d'origine. La tour de Milandre, côté sud-ouest. L'entrée actuelle n'est pas d'origine.

Dressée sur un éperon rocheux de l'ultime plissement de la chaîne jurassienne, à 1 km au sud du village de Boncourt, la tour de Milandre est un poste d'observation idéal pour surveiller la vallée de l'Allaine et la Trouée de Belfort.

C'est un puissant donjon de plan carré, large de près de 10 m, avec des murs d'une épaisseur de 2,5 à 3,7 m à la base, et s'élevant à une hauteur de 18 m. Ses faces internes et externes sont en pierres soigneusement taillées, certaines en bossage du côté extérieur. Les murailles sont constituées de calcaire dur jusqu'à 16 m de haut, puis de tuf léger pour le reste de la bâtisse. Trois niveaux d'ouvertures sont perceptibles : en bas, côté sud-ouest, l'entrée actuelle, qui n'est pas d'origine; à mi-hauteur, côté nord-est, l'entrée primitive, dont le linteau et l'arc de décharge en ogive constituent le principal élément décoratif qui subsiste sur la tour ; près du sommet, une meurtrière placée au-dessus de la porte originelle, ainsi qu'une baie voûtée en plein cintre sur la façade est.

Il ne reste aujourd'hui que le donjon de la forteresse qui fut brûlée en 1674. Il est désormais dénommé Tour de Milandre. Il ne reste aujourd'hui que le donjon de la forteresse qui fut brûlée en 1674. Il est désormais dénommé Tour de Milandre.

La tour et le château attenant, dont il ne reste que d'éparses substructures, ont été construits vers 1260, comme l'atteste l'analyse dendrochronologique d'une poutre. Les premiers propriétaires étaient vraisemblablement les comtes de Montbéliard, puis, dès 1283, le Prince-Evêque de Bâle Henry d'Isny. Résidence occasionnelle du souverain au début du 17e s., le château et la chapelle ont été restaurés en 1612. Lors de la conquête de la Franche-Comté et de l'Alsace par les troupes du maréchal Turenne, en 1674, la forteresse fut brûlée et il n'en resta que le donjon désormais dénommé Tour de Milandre.

La tour de Milandre dans son environnement naturel. La tour de Milandre dans son environnement naturel.
La tour de Milandre dans son environnement naturel.

Au-dessous de la tour, des grottes, descendant de quelques dizaines de mètres sous le niveau du sol, s'étendent sur plus de 10 km dans le calcaire. La découverte des concrétions de la grotte fut probablement à l’origine de la légende de la fée Arie qui habitait Milandre. On dit qu'elle aurait séjourné de temps à autre au sommet de la tour, afin d'offrir ses trésors à un héros éventuel.

Fiche technique

Commune

Boncourt

Site

Milandre

Datation,
Type de site
principal   secondaire

Fortification 13e - 17e s.

Année de découverte

 

Date de fouille

 

Surface de fouille

 

État de la fouille

 

Étude

 

Responsable(s)

 

Dépôt de collections

 

Publications

Guide archéologique du Jura et du Jura bernois