Canton du Jura

A. Quiquerez avait déjà reconnu ce site et le mentionne dans Topographie. Il l'estime "évidemment étranger au Moyen Age" et le considère comme une vigie romaine.
En été 1978, il a été trouvé au Chételat des pièces de monnaies médiévales, soit trois deniers de l'évêque de Bâle Adalbéron (999-1025), un denier de l'évêque Bourquard de Fenis (1072-1107) et une encore indéterminée.
Le promontoire du Chételat est protégé naturellement de trois côtés et renforcé à l'est par un double fossé partiellement creusé dans le rocher. A. Quiquerez signale quelques traces de murailles en moellons ayant reçu "peu d'appareil".

Actuellement, mis à part le double fossé, il ne reste ni murs, ni mortier. L'édification s'est peut-être faite entièrement en bois, pratique courante au 11e s.

Cette période est peu documentée dans notre région. En l'absence de fouilles et de données complémentaires, ce site ne peut être comparé qu'à la partie sommitale du Mont-Terri, ayant fourni un denier d'argent du début du 10e s., ou au château d'Outremont, dont les retranchements sont les témoignages les plus marquants.

A trois cents mètres à l'ouest du Chételat, on peut signaler le gouffre de l'Ascension, mentionné dès le 16e s. dans un procès de sorcellerie: en 1596, Viatte Bougeon de Bressaucourt avoua y avoir rencontré un homme vêtu de noir, avec qui elle fit un pacte lui permettant de faire du mal par paroles et malédictions. Les juges la firent décapiter, puis brûler.