Canton du Jura

Le château de Saint-Ursanne s'élevait sur l'éperon rocheux, escarpé de trois côtés, dominant la ville au nord.

Les restes de murs clairsemés appartiennent à un château double. A l'est se trouvait le château avant, construction plus importante que le château arrière, situé à l'ouest. Du côté de l'entrée, un fossé creusé dans la roche donnait accès au château avant qui possédait une porte intérieure et une porte avancée. La tour portière, visible sur un dessin de Würtisen exécuté en 1580, a disparu.

A cette tour s'appuyait un mur d'enceinte qui reliait le château aux remparts de la ville. A l'ouest, ce mur d'enceinte était raccordé à la paroi rocheuse sans être lié directement au château. Au nord, sur une terrasse rocheuse située en contrebas, se trouvait une construction rectangulaire en pierre de taille et un puits. Au sud, une enceinte longeait le bord du rocher.

A l'extrémité ouest du château avant, une arête rocheuse entourée de murailles menait au château arrière, érigé sur une tête rocheuse allongée. Il n'en reste que des traces et du roc taillé (la galerie creusée datant de la deuxième guerre mondiale). Il pouvait s'agir d'un corps de logis.

En contrebas des deux châteaux, du côté sud, une terrasse rocheuse comporte des traces de murailles qui témoignent d'une construction.

Erigé probablement au 14e s., agrandi à plusieurs reprises, le château a servi de résidence aux nobles de Saint-Ursanne, puis aux baillis épiscopaux et enfin à l'intendant des Eaux et Forêts. Les évêques de Bâle y demeuraient temporairement. Il fut vendu aux enchères comme bien national en 1796; ses murs servirent de carrière et ses tuiles furent réutilisées aux forges de Bellefontaine.