La présence moustérienne

Lors des sondages réalisés en 1999, une série de quinze artefacts attribuables a été découvertes dans le remplissage de deux dolines, quatorze dans l'une et une dans l'autre. Nombres de ces pièces sont diffciles à lire du fait d'un fort encroûtement ferro-manganique.
Parmi les sept produits de débitage se trouvent un éclat Levallois et une pointe pseudo-Levallois, cette dernière aménagée dans une quartzite à grain fin. Deux nucléus ont également été trouvés. Aucun mode opératoire spécifique n'a pu être identifié. Deux outils complètent ce très faible corpus: un racloir oblique et un grattoir aménagé sur une lame probablement Levallois.

Lors des fouilles réalisées ces dernières années, trois nouvelles dolines ont fourni quelques rares pièces (étude et fouilles en cours). Leur attribution au Moustérien n'a pu être réalisée que par rapport au contexte de découverte.

La voie romaine

Hérisson de dalles calcaires posées de chant constituant le soubassement d'une voie romaine d'une largeur de 6,70 mètres. A l'origine, il était surmonté d'une couche de gravier tassé qui assurait la surface de circulation. Hérisson de dalles calcaires posées de chant constituant le soubassement d'une voie romaine d'une largeur de 6,70 mètres. A l'origine, il était surmonté d'une couche de gravier tassé qui assurait la surface de circulation.

Les sondages extensifs dans la combe Vâ Tche Tchâ ont permis de dégager une voie romaine et de la suivre sur une centaine de mètres. Cette chaussée coupe la combe et y décrit un grand virage. Elle est constituée d’un hérisson de dalles calcaires posées de chant sur une largeur de 6,70 m. Cette structure de base était surmontée d’une couche de graviers tassés formant la surface de circulation. Trois autres niveaux de graviers ont été ajoutés au fil du temps, afin de surélever la voie qui était régulièrement attaquée par des eaux de ruissellement. Les fossés observés de part et d’autre de la route délimitaient l’emprise publique tout en servant de drains.

Les quatre seules monnaies ramassées lors des fouilles datent du 2e s. Les quatre seules monnaies ramassées lors des fouilles datent du 2e s.

Quoique les quatre seules monnaies ramassées lors des fouilles datent du 2e s., la construction de la chaussée remonte certainement au règne de Claude (41-54 ap. J.-C.) et fait partie du même programme d’infrastructure routière que celle d’Alle, Noir Bois et de Porrentruy, Sous Hermont. Elle permettait de relier Porrentruy, où l’on pense qu’existait une agglomération gallo-romaine, à la ville d’Epomanduodurum (Mandeure).

Fiche technique

Commune

Courtedoux

Site

Combe Vâ Tche Tchâ ou di Pouche

Datation, Type de site
principal  

secondaire

Époque romaine, route

Année de découverte

1999

Date de fouille

Mai 1999-août 1999

Surface de fouille

200 m2

État de la fouille

Achevée

Étude

En cours

Publications

ASSPA 83, 2000, p.234

 

Responsable(s)

Patrick Paupe