Quel est le but de la vaccination?
Même si la majorité des personnes infectées ne développe que des symptômes légers - voire aucun symptôme - chez une partie des malades en revanche, des symptômes graves peuvent se manifester, notamment chez les personnes vulnérables.
Le but du vaccin contre la COVID-19 consiste à:
- Réduire les formes sévères de la maladie ainsi que les décès
- Assurer l'approvisionnement en soins
- Limiter les effets négatifs de la pandémie de coronavirus sur les plans sanitaire, psychique, social et économique
Même si une vaccination protège contre une maladie, il n'est pas encore établi si elle empêchera aussi la transmission du coronavirus. Jusqu'à nouvel ordre, les règles d'hygiène et de conduite demeurent des mesures essentielles pour se protéger et protéger les autres du coronavirus.
Qui peut se faire vacciner en priorité ?
Les premières vaccinations ont débuté le 4 janvier dans le canton du Jura. Lors de cette première phase, les résidents et le personnel des institutions de la santé (EMS, UVP et appartements protégés) et du social ont été prioritaires.
Une deuxième phase a commencé le 18 janvier avec l'ouverture du centre de vaccination cantonal (CEVAC) à Courtételle. Lors de cette phase 2, les personnes vulnérables vivant à domicile, les personnes partageant leur domicile ainsi que le personnel de santé hors institutions sont vaccinées.
Finalement, le reste de la population jurassienne de plus de 16 ans pourra se faire vacciner lors d'une troisième phase, soit au centre de vaccination, soit chez son médecin ou soit encore au sein des pharmacies autorisées. Le lieu de vaccination dépendra des recommandations de l’OFSP, du type de vaccin disponible et de la participation des professionnels de santé installés. Cette troisième étape devrait intervenir dans le cours du printemps, en fonction notamment du nombre de doses de vaccins mises à disposition par la Confédération.
La vaccination des enfants n'est pas prévue pour l'instant. Les données scientifiques font encore défaut pour ces groupes d'âge.
Même si une vaccination protège contre une maladie, il n'est pas encore établi si elle empêchera aussi la transmission du coronavirus. Jusqu'à nouvel ordre, les règles d'hygiène et de conduite demeurent des mesures essentielles pour se protéger et protéger les autres du coronavirus.
Comment faut-il procéder pour se faire vacciner ?
Les personnes vulnérables vivant à domicile, les personnes partageant leur domicile ainsi que le personnel de santé hors institutions peuvent se faire vacciner au centre de vaccination cantonal (CEVAC). Le CEVAC se trouve dans les locaux de l’ancienne usine Simon & Membrez à Courtetelle et le site est accessible aux personnes à mobilité réduite:
2, rue Rambévaux (en face de la gare)
2852 Courtételle
Afin d’obtenir un rendez-vous, il est tout d’abord nécessaire de remplir un formulaire d’éligibilité qui permettra de définir les personnes répondant ou non aux critères pour cette deuxième phase de vaccination. Le formulaire est disponible ici:
Formulaire d'éligibilité à la vaccination contre la COVID-19
Une fois le document dûment rempli, les données seront conservées de manière sécurisée afin que la hotline cantonale reprenne contact avec les personnes éligibles pour convenir d’un rendez-vous.
Une ligne spécifique consacrée à la vaccination COVID-19 a été créée à la hotline cantonale: 032 420 99 00 (lundi au vendredi de 9h à 17h). Du personnel supplémentaire a été mobilisé afin de répondre au mieux à cette nouvelle étape de la gestion de la pandémie. Afin de ne pas saturer la hotline, les personnes qui souhaitent prendre rendez-vous sont priées de ne pas téléphoner à la hotline, mais, dans la mesure du possible, de remplir le formulaire en ligne.
Les personnes ne correspondant pas au public-cible de la deuxième étape de vaccination sont priées de ne pas se précipiter pour obtenir un rendez-vous, étant donné qu’elles ne répondent pas aux critères d’éligibilité. Elles peuvent toutefois déjà remplir le formulaire en ligne, tout en sachant que la hotline ne les contactera pas en priorité.
La population jurassienne de plus de 16 ans pourra se faire vacciner dans un troisième temps, soit au centre de vaccination, soit chez son médecin ou soit encore dans les pharmacies autorisées. Le lieu de vaccination dépendra des recommandations de l’Office fédérale de la santé publique (OFSP), du type de vaccin disponible et de la participation des professionnels de santé installés.
Qui prend en charge les coûts de la vaccination?
La vaccination est gratuite pour la population. Les coûts d’une vaccination contre la COVID-19 sont en effet couverts par l’assurance obligatoire des soins. La Confédération et les cantons prennent en charge les coûts non couverts par l’assurance maladie.
La vaccination est-elle obligatoire?
En Suisse, les vaccinations se font à titre volontaire. Aucune obligation n'est prévue pour le vaccin contre la COVID-19. Toutefois, plus le taux de vaccination sera élevé, meilleure sera naturellement la protection de chacune et de chacun. C’est pourquoi il est fortement recommandé de se faire vacciner.
FOIRE AUX QUESTIONS CONCERNANT LES VACCINS
Objectif de la vaccination
Le principe du vaccin est de stimuler le système immunitaire à déclencher une réponse immune spécifique contre le virus et de neutraliser son activité avant que le sujet atteint n’ait le temps de développer la maladie (ou d’en atténuer les conséquences). En donnant au corps des fragments du virus, on permet aux cellules immunitaires de reconnaître et d’éliminer plus facilement la menace, ainsi que de la mémoriser. Ainsi, le système immunitaire réagira de manière optimale au contact du virus.
La vaccination vise plusieurs objectifs, à commencer par protéger la population contre les formes graves de la maladie et donc d’éviter la surcharge du système sanitaire, et hospitalier en particulier, mais aussi de réduire les transmissions afin de diminuer la circulation du virus. La vaccination doit aussi permettre, à terme, à la société de retrouver des conditions normales de fonctionnement, même si cela nécessitera encore plusieurs mois. En effet, un vaccin n’est efficace pour protéger une population que lorsqu’une fraction importante de celle-ci est vaccinée (% en fonction du virus, donc de sa contagiosité et de sa virulence). Le vaccin ne vise donc pas uniquement à protéger la personne vaccinée, mais avant tout à protéger la société dans son ensemble. Les personnes vaccinées assurent également indirectement la protection des personnes ne pouvant pas recevoir le vaccin car immunodéprimées, enceintes ou autres.
Actuellement, la vaccination est prévue pour un groupe-cible défini (par exemple les personnes vulnérables). Par la suite, elle sera aussi recommandée pour d’autres groupes. Cela dépendra de la disponibilité des vaccins.
Quelques bonnes raisons de se faire vacciner:
- La vaccination vous protège de la COVID-19. Même si beaucoup de personnes ne développent pas de symptômes ou seulement une forme légère de cette maladie, des complications graves sont possibles.
- Une infection au nouveau coronavirus peut laisser des séquelles (par exemple, difficultés à respirer en cas d’effort ou fatigue). Les personnes jeunes et en bonne santé n’en sont pas à l’abri. La vaccination prévient ceci en amont en réduisant, voire en éliminant le risque de contamination.
- En vous faisant vacciner, vous protégez aussi votre entourage. Il existe des personnes qui ne peuvent pas se faire vacciner pour des raisons médicales, ou chez lesquelles le vaccin n’agit pas très bien en raison d’un système immunitaire affaibli. Par votre vaccination, vous contribuez à protéger d’autres personnes et à réduire le nombre d’infections.
- Le coronavirus a fortement restreint la vie sociale et économique. Moins les infections seront nombreuses, plus tôt un retour à la normale sera possible.
La vaccination n’est actuellement pas prévue pour les personnes suivantes:
- Les personnes qui présentent une forte allergie attestée à l’un des composants du vaccin (en particulier le PEG).
- Les femmes enceintes. Il manque actuellement les données sur des essais correspondants. On ne sait pas encore si le vaccin a des effets sur la grossesse.
- Les enfants et les adolescents de moins de 16 ans. Il manque actuellement les données sur des essais correspondants.
Non. Vous pouvez vous faire vacciner même si vous avez déjà eu le coronavirus. La durée exacte de protection après la maladie n'est toutefois pas encore clairement établie. Certaines données semblent indiquer une immunisation de trois mois minimum avant un nouveau risque d’infection. La vaccination est donc recommandée même si vous avez déjà eu le coronavirus ; après votre maladie, il faudra toutefois laisser passer trois mois avant de vous faire vacciner. La vaccination vous protège de manière optimale et renforce par ailleurs vos défenses immunitaires. Un test anticorps n'est pas nécessaire, et il est même déconseillé. En effet, il ne permet pas de déterminer la durée d'immunisation d'une personne après une infection confirmée. En outre, il n'est pas nécessaire de faire un test avant de se faire vacciner.
Afin d'obtenir un rendez-vous au centre de vaccination cantonal de vaccination (CEVAC) à Courtételle dans le Jura, il faut tout d’abord remplir un formulaire en ligne (lien ci-dessous). La hotline cantonale prendra contact avec les personnes élégibles à la vaccination (personnes vulnérables notamment) afin de fixer un rendez-vous.
Le vaccin est injecté dans le bras. Pour garantir la protection, deux injections sont nécessaires, à au moins quatre semaines d’intervalle et avec le même vaccin.
Oui, en observant toutefois un intervalle d'une semaine entre les différentes vaccinations.
D’après les fabricants Moderna et Pfizer/BioNTech, les vaccins ne soulèvent pas réserves en termes de sécurité à ce jour (16.12.2020). Ils sont bien tolérés par l’organisme. Comme tous les médicaments, ils peuvent provoquer des effets secondaires, généralement bénins et de courte durée. Les effets secondaires les plus fréquents comprennent:
- des réactions au point de piqûre, comme des douleurs, des rougeurs et des gonflements;
- des maux de tête, de la fatigue;
- des douleurs musculaires et articulaires;
- des symptômes généraux légers, tels que des frissons, une sensation de fièvre ou une légère fièvre.
Très rarement, on observe des effets secondaires graves, par exemple une réaction allergique, qui apparaît généralement tout de suite après la vaccination. Des mesures spécifiques de précaution doivent être prises pour les personnes ayant des eu des réactions allergiques sévères. On ne connaît pas pour l’instant d’effets secondaires sérieux et durables. Les autorités et les fabricants continuent de réunir des données. La sécurité et l’efficacité des vaccins font en outre l’objet d’une surveillance constante.
- La grande majorité des effets secondaires observés lors des essais cliniques se manifestent le lendemain de la vaccination et durent moins de 3 jours. Ils sont classiques et relativement attendus et fréquents, car prouvant une réaction immunitaire : rougeur au point d’injection, fatigue, maux de tête, douleurs musculaires, frissons ou fièvre. Ils sont d’ailleurs plus fréquents après la 2ème dose de vaccin et chez les personnes plus jeunes.
- Les statistiques ne doivent pas être lues simplement en comparant en nombre de cas à un autre. Ainsi, 23 % des sujets ayant reçu le placebo (une solution d’eau salée) ont rapporté des maux de tête (contre 59 % dans le groupe vacciné) et 23% ont rapporté une fatigue (contre 65 % dans le groupe vacciné) dans les 7 jours suivant la 2e dose dans l’essai clinique de Moderna. Un autre exemple concerne le nombre de morts observés, qui dans les deux essais cliniques était plus élevé dans le groupe placebo que vacciné, sans pour autant signifier que le placebo est mortel.
Un résumé de l’étude clinique des deux vaccins ARN en vidéo par Thibault Follet, ingénieur et épidémiologiste, est disponible sur :
- Dans l’essai de phase 2/3 du vaccin de Pfizer-BioNTech, la fréquence des événements indésirables graves n’est pas supérieure dans le groupe « vaccin » par rapport au groupe « placebo » (0,6 % dans le groupe des vaccinés, 0,5% dans le groupe ayant reçu le placebo). C’est la même chose dans l’essai Moderna (1 % dans les deux groupes). La plupart de ces événements ont été considérés par les investigateurs comme non liés au vaccin (appendicites, cholécystites, infarctus du myocarde, accidents vasculaires cérébraux etc.).
- Hors essais cliniques, plusieurs cas de « réactions allergiques graves immédiates » ont été rapportés dans la presse depuis le début des campagnes de vaccination en Grande Bretagne ; certaines des personnes concernées étaient déjà connues pour avoir un terrain d’allergie. Aux États-Unis, les CDC ont identifié 6 cas d’anaphylaxie d’évolution favorable au 18/12/2020 pour 272’000 doses administrées. L’accident anaphylactique s’est résolu chez toutes ces personnes.
- Les données accumulées sont donc rassurantes et le rapport bénéfice/risque est très nettement en faveur de la vaccination pour les populations chez lesquelles elle est recommandée. Il faut rappeler que le taux de létalité de l’infection à SARS-CoV-2 est estimé à 0,5-1,4 %. Dans l’essai clinique de Moderna par exemple, il y a eu 30 cas de Covid-19 graves dans le groupe placebo (sur 162 cas de Covid-19 symptomatiques, et 15 000 sujets inclus dans le groupe placebo, dont 1 décès et 2 hospitalisations en réanimation) contre aucun dans le groupe vacciné.
Les effets secondaires légers disparaissent généralement après quelques jours. Vous sentez-vous toutefois fatigué durant une longue période après la vaccination ? Vous sentez-vous moins bien ? Alors, contactez votre médecin.
Les effets secondaires devraient si possible toujours être déclarés au professionnel ayant effectué la vaccination ou à votre médecin. Il sera également possible pour les particuliers de déclarer des effets secondaires directement à Swissmedic.
Afin de détecter le plus tôt possible les éventuels effets secondaires de la vaccination contre la COVID-19, il existe un système de déclaration harmonisé en Suisse et à l’international. Swissmedic est responsable du système de déclaration. Les fabricants de vaccins et les professionnels peuvent inscrire les effets secondaires dans le système de déclaration. Les déclarations sont ensuite analysées rapidement et méticuleusement. S’il existe un lien entre le vaccin et les effets secondaires, des mesures sont prises d’entente avec les fabricants de vaccins et en étroite collaboration avec Swissmedic et l’OFSP. Parmi les mesures possibles, on trouve une limitation des indications, des informations complémentaires sur l’utilisation ou un retrait du vaccin, événement très rare.
Il se peut aussi que des problèmes de santé surviennent sans être liés à la vaccination.
Oui. Les règles d’hygiène et de conduite restent importantes pour se protéger et protéger les autres. Même si la vaccination protège de la maladie, on ne sait pas encore avec certitude si elle empêche aussi la transmission du coronavirus.
Les consignes sur la quarantaine et l'isolement restent valables jusqu’à nouvel ordre et doivent être respectées. En effet, il n’est pas encore clair si la vaccination protège également contre la transmission du coronavirus. Cependant, l’objectif est de pouvoir procéder à l’avenir à des adaptations, qui dépendront de plusieurs éléments:
- La vaccination protège-t-elle contre la transmission du coronavirus et comment ?
- Combien de personnes sont vaccinées ?
- Le nombre de cas recule-t-il ?
► Informations complémentaires sur l'isolement et la quarantaine
Différentes technologies vaccinales sont utilisées comme vaccins contre la Covid-19. Elles sont de deux grands types :
Les technologies classiques ou historiques, basées sur l’utilisation d’un virus entier et inactivé, ici le SARS-CoV-2 (plusieurs vaccins développés par des consortiums chinois utilisent cette stratégie), ou basées sur l’utilisation d’une partie seulement du virus, le plus souvent une protéine (ex : vaccins de Novavax et de Sanofi-GSK), associé à un ou des adjuvants (souvent du sel d’aluminium).
Les « nouvelles » technologies, basées sur l’utilisation d’acide nucléique « pur » (ADN ou ARN) comme celui de la protéine Spike (ex : vaccins à ARN développés par Moderna-NIH et par Pfizer-BioNTech) encapsulé dans des graisses ; ou l’utilisation d’un vecteur viral dans le génome duquel on a inséré le gène de la protéine-cible (ex : vaccins développés par l’Université d’Oxford-AstraZeneca, Johnson & Johnson/Janssen, les vaccins de Merck-Institut Pasteur, le vaccin Spoutnik V de Gamaleya développé en Russie, le vaccin de CanSinoBio développé en Chine, etc.).
A l’heure actuelle, les vaccins disponibles en Suisse sont les vaccins dits «nouveaux», à base d’ARN.
Pour le SARS-CoV-2 (COVID-19), l’essentiel des vaccins ciblent la protéine Spike du virus. Cette protéine est située à la surface de l’enveloppe du SARS-CoV-2 et lui permet de se fixer à un récepteur cellulaire puis de pénétrer dans les cellules cibles pour les infecter. De nombreuses études montrent que la production d’anticorps contre cette protéine permet de protéger contre l’infection : elle est donc la cible de la plupart des vaccins développés. Se trouvant à la surface du virus, la protéine Spike est la « clé » qui permet au virus d’entrer dans les cellules humaines. Sa position en surface la rend cependant très visible pour le système immunitaire, faisant d’elle une cible idéale. Cette protéine donne aussi son nom au virus en lui donnant une apparence de couronne.
L’ARN, de son nom complet acide ribonucléique, est un composé que l’on retrouve dans toutes les formes de vie. L’ARN peut être vu comme le « messager », permettant aux cellules de produire les protéines à partir de l’information reçue de l’ADN (on parle alors dans ce cas d’ARN messager, ou ARNm). Ainsi, quand le corps requiert la production d’une protéine (par exemple, de l’insuline par une cellule du pancréas), la cellule va « ouvrir » l’ADN à l’endroit où se trouve l’information « insuline ». L’ADN étant bien protégé dans le noyau de la cellule, la cellule va faire des copies pour les envoyer hors du noyau et produire la protéine à l’aide de cette information : cette copie, c’est l’ARN.
L’ARN sort ainsi du noyau et est « lue » par les ribosomes, qui sont en quelque sorte les ouvriers de production des composantes cellulaires. Ainsi, à l’aide de cette « copie » du plan « insuline » qu’est l’ARN, la cellule du pancréas peut maintenant produire l’insuline. L’ARN n’est pas une structure très stable, et est naturellement dégradée après quelques heures.
L’ARN viral ne peut pas se déplacer seule. Ainsi, l’ARN est encapsulé dans des petites bulles de graisses, composé notamment de polyéthylène glycol (PEG) et de cholestérol. La taille de ces bulles, inférieure à 0,1 μm, induit l’utilisation du terme « nano ». Cependant, ces substances ne sont pas dangereuses, étant notamment composé de cholestérol (graisse).
- Les vaccins à ARN possèdent l’avantage de contenir très peu de composants. Outre l’ARN et les lipides pour former les bulles de transport, le vaccin contient : du chlorure de potassium (« faux-sel de cuisine»), du chlorure de sodium (sel de cuisine) et du phosphate de potassium (monopotassique et dipotassique). Enfin, du sucrose (ou « sucre de table ») est ajouté pour conserver un état aussi liquide que possible.
- Au cours des dernières décennies, les groupes anti-vaccins ont dépensé beaucoup d’énergie à tenter de démontrer que les adjuvants, notamment les sels d’aluminium, étaient la cause de maux tels que l’autisme, la sclérose en plaque, ou encore la mort blanche du nouveau-né. Outre le fait que ces arguments ne soient appuyés par aucune statistique, il est intéressant de remarquer que les vaccins à ARN ne contiennent aucun adjuvant.
Les résultats des 2 études cliniques de phases 3 actuels montrent une efficacité de 94%. Concrètement, pour le vaccin Pfizer-BioNTech, les résultats ont porté sur 170 cas de Covid-19 symptomatiques : 8 cas sont survenus dans le groupe des volontaires vaccinés contre 162 cas dans le groupe placebo ; pour le vaccin Moderna, sur 196 cas de Covid-19 symptomatiques, 11 sont survenus dans le groupe des volontaires vaccinés contre 185 cas dans le groupe placebo. Cette efficacité ne variait pas dans différentes les catégories d'âge et de sexe, et chez les personnes souffrant de problèmes médicaux sous-jacents, ainsi que chez les participants ayant eu une infection antérieure par le SARS-CoV-2. Notons enfin qu’une grande partie des quelques personnes diagnostiquées avec un COVID-19 dans les groupes vaccinés l’ont été tôt durant l’étude, notamment avant d’avoir reçu la deuxième dose ou seulement quelques jours après. Or, la vaccination déploie généralement son potentiel immunitaire maximum plusieurs jours après avoir reçu la dose.
- Les nouvelles technologies ont permis de séquencer le génome du virus en quelques jours seulement, ce qui prenait des mois il y a encore une décennie. Ce génome a ainsi été rendu publique via internet, et utilisé directement par tous les groupes de recherche mondiaux dans la foulée. En comparaison, ce processus avait pris plus de trois mois en 2003 pour le SARS (SARS-CoV-1)
- Aujourd’hui, le bas prix et l’accès aux technologies de séquençage est garanti pour tout laboratoire, alors que seuls quelques laboratoires dans le monde avaient la capacité humaine et financière de produire ces analyses il y a quelques années encore. Aujourd’hui, cela est possible avec une petite équipe de recherche et du matériel bon marché de manière simple et rapide.
- Des technologies comme le « Next-generation sequencing (NGS) » produisent des quantités astronomiques de données dont l’analyse a été automatisée et numérisée via l’utilisation d’ordinateurs toujours plus puissants et sophistiqués. Le partage des données en libre accès entre les laboratoires de manière spontanée a fait exploser la vitesse d’analyse.
- Depuis l’épidémie de SARS (SARS-CoV-1), les études portant sur les coronavirus ont drastiquement augmenté, permettant une connaissance et une préparation bien meilleure qu’elle ne l’était avant sur cette famille de virus.
- L’ARN est devenue extrêmement facile à produire en grande quantité, rapidement et à faible coût, au contraire des technologies traditionnelles de vaccination qui sont plus complexes et longues.
En conclusion, on remarque que la production rapide de ces vaccins sont essentiellement dû à une explosion technologique, ainsi qu’à une communication internationale encore inégalée dans l’histoire.
- Comme pour toute molécule à but médical, ces vaccins ont suivi une mise à l’épreuve en trois phases cliniques, permettant de mesurer notamment leur dose optimale, leurs effets néfastes directs, puis enfin en contrôlant leur efficacité en comparant les personnes vaccinées à un groupe placebo dans un test dit « en double aveugle ».
- Outre les progrès techniques, les vaccins ont pu bénéficier d’une accélération administrative. Quand généralement, une demande d’essai clinique doit « faire la queue » derrière les autres demandes d’essais cliniques avant d’être étudiée et approuvée, l’urgence a poussé les organes de contrôle à passer les demandes « vaccin COVID-19 » en haut de la pile et de les traiter en priorité, sauvant énormément de temps.
- Les essais cliniques pour les deux vaccins à ARN ont regroupé plus de 40'000 volontaires : ce nombre est beaucoup plus élevé que la moyenne des essais cliniques standards. Qui plus est, en temps normal, recruter quelques milliers de volontaires pour un essai clinique prend des mois. Ici, le recrutement pour les vaccins à ARN n’aura pris que quelques jours (des volontaires ayant même dû être refusés).
- En temps normal, administrer un vaccin contre une maladie dans une étude clinique nécessite d’attendre que suffisamment de personnes dans l’étude soient tombées malades afin de pouvoir faire les calculs d’efficacité du vaccin. Le SARS-CoV-2 étant en situation pandémique, il y eu rapidement un nombre important de participants infectés permettant les calculs, provoquant un gain de temps énorme.
- L’étude clinique en double aveugle ne s’arrête pas : tous les participants continuent d’être suivis durant deux ans, et chaque jour qui passe amène de nouvelles données quant à l’efficacité de ces traitements.
Les chercheurs travaillent sur les vaccins à ARN depuis plus de 20 ans. Cette technologie a fait l’objet d’améliorations continues, qui ont largement contribué à sa sûreté. Des vaccins à ARNm ont été testés chez l’être humain contre le virus Zika, les virus de la grippe et de la rage et le cytomégalovirus, avec jusqu’à 600 participants inclus dans ces essais. Le recul sur cette technologie pour une vaccination virale est largement supérieur au recul généralement admis pour d’autres médicaments. Elle est également utilisée dans le développement de nouveaux traitements, notamment contre le cancer depuis plusieurs années.
- Non. Tout d’abord, l’ADN est séparé de l’ARN par le noyau de la cellule. Les deux entités ne se rencontrent donc pas, car évoluant dans deux milieux différents et cloisonnés.
- Dans la cellule, l’ADN se traduit en ARN puis en protéine. Les cellules humaines n’ont pas la capacité de lire cette information dans l’autre sens, et le SARS-COV-2 non plus. Ainsi, l’ARN du virus (tout comme du vaccin) est directement traduit en protéines dans le cytoplasme.
- L’ARN est une molécule extrêmement instable, dont la durée de vie naturelle n’excède pas quelques heures dans une cellule. Sa dégradation naturelle et rapide est faite de manière naturelle tous les jours pour tous les ARN que vos cellules produisent constamment.
- Pour se reproduire, de nombreux virus (dont le SARS-CoV-2) injectent dans les cellules la totalité de leur ARN. Le vaccin ne contient qu’une fraction de cet ARN viral. Ainsi, si une fraction de l’ARN viral modifiait le génome, alors l’on devrait observer de nombreuses mutations irréversibles chez les personnes atteintes du COVID19 (ou d’un autre virus à ARN). Or, ce n’est pas le cas.
- Le génome est contenu dans l’ADN, au sein du noyau protégé. L’ARN est une copie de l’ADN, hors noyau. Un vaccin ARN n’est donc pas une thérapie génétique.