Internet regorge d’informations et d’échanges variés. La « vie réelle » regorge d’informations et d’échanges variés. Mais régulièrement, le bon sens et la prudence appliqués à la « vie réelle » s’amenuisent sur la Toile. Apparaissent alors des « cyber problèmes » évitables.

Depuis 2019, la campagne de prévention contre la cybercriminalité intitulée « Et vous ! Vous auriez dit oui ? » a été l’objet de douze clips vidéo diffusés par les polices suisses. Ces vidéos mettent en avant la dichotomie entre les comportements de la « vie réelle » et de la vie numérique. Alors que dans la rue, il est certain qu’on ne donnera pas sa pièce d’identité et ses mots de passe à n’importe qui, sur Internet, les malfrats parviennent souvent à les obtenir. Derrière un écran également, la prudence et le bon sens restent de mise !

Les douze clips ont pour thème :

  • Escroqueries aux petites annonces – Ne pas recevoir la marchandise payée, ne pas recevoir la somme convenue ou verser un acompte pour rien.
  • Escroqueries sentimentales (romance scam) – Envoyer de l’argent à un-e soupirant-e qui n’a aucun sentiment pour sa victime.
  • Passeurs d’argent (money mules) – Blanchir de l’argent sale pour le compte d’escrocs.
  • Sextorsion – Faire du chantage sur la diffusion d’images compromettantes.
  • Arnaques aux faux supports techniques (Microsoft) – Accéder à vos données et les utiliser pour s’enrichir en se faisant passer pour un support informatique.
  • Grooming en ligne – Délinquant sexuel majeur qui utilise Internet pour abuser d’un-e mineur-e.
  • Echanges de nudes (sexting) – Echanges d’images intimes diffusées sans contrôle.
  • Arnaques aux faux logements – Payer une avance pour la location d’un bien immobilier qui n’existe pas.
  • Fraudes à l’investissement – Investir de l’argent au travers d’un site frauduleux.
  • Fraudes à l’avance de frais de livraison – A la demande d’un-e acheteur-se, payer pour livrer son bien. 
  • Haine en ligne – Emettre ou recevoir en ligne des commentaires à caractères discriminatoires, haineux, insultants, diffamatoires ou menaçants.
  • Fausses boutiques en ligne – Acheter et payer une marchandise pas chère, mais inexistante.

Un dernier clip, un « bouquet final », a été réalisé et reprend ces situations.

Chacun de ces phénomènes peut entraîner chez leurs victimes de lourdes pertes financières, mais aussi des dommages considérables sur le plan psychologique. Afin de faire valoir ses droits, les victimes peuvent déposer plainte dans les postes de police jurassiens qui sont à la disposition de la population selon les indications présentes sur le site Internet de la Police cantonale jurassienne.

Par ailleurs, certaines personnes peuvent devenir auteures de délits en ligne sans en être conscientes, comme pour le partage d’images de mineur-e-s dénudé-e-s et de pornographie interdite en général (actes d'ordre sexuel impliquant des enfants, des animaux ou de la violence), la diffusion de commentaires haineux ou encore le blanchiment d’argent sale.

Afin de minimiser les risques d’être victime ou auteur-e de délits sur Internet :

  • Ne vous fiez jamais à une personne que vous ne connaissez que par Internet.
  • Ne transmettez jamais de mots de passe et de documents officiels (passeport, permis de conduire, etc.).
  • Ne divulguez jamais de photos ou d’informations intimes.
  • Ne versez jamais d’acompte sans être sûr-e de la fiabilité de votre interlocuteur-trice.

Tous ces phénomènes sont détaillés sur le site Internet de la Prévention Suisse de la Criminalité (PSC) avec lesdites vidéos (www.skppsc.ch).

La Police cantonale jurassienne diffusera durant ces prochaines semaines sur son compte Facebook (www.facebook.com/police.jurassienne/) ces différents clips afin de sensibiliser la population et prévenir des déconvenues.