L’achat, la vente ou l’échange d’objets neufs ou d’occasion, de véhicules, ou encore de biens immobiliers, se font maintenant souvent sur des places de marché en ligne. La majorité des transactions se déroulent sans problème, mais des escrocs parviennent parfois à gagner de l’argent sans scrupule. Il est possible de les contrer en connaissant leurs agissements.

La campagne « Trop beau, pas vrai ?! », de la Prévention Suisse de la Criminalité (PSC), en collaboration avec les places de marché en ligne de SMG Swiss Marketplace Group AG (anibis.ch, Ricardo, tutti.ch, AutoScout24, MotoScout24, Car For You, ImmoScout24, Homegate) ainsi que les corps de police cantonaux et municipaux, est destinée à sensibiliser la population aux différentes formes d’escroquerie sur les places de marché en ligne.

Trop beau, pas vrai ? : Gagner la mise d’un objet rare, habituellement coûteux et se faire proposer l’accomplissement de formalités complexes par le vendeur, mais surtout sans oublier de payer un acompte. Il y a fort à parier que la marchandise n’existe pas. L’acompte aura disparu et l’objet n’arrivera jamais.

Trop inconnu, pas vrai ? : Un acquéreur totalement inconnu, prenant contact depuis l’étranger s’intéresse à un objet. Mais il annonce une livraison avec des démarches administratives difficiles et onéreuses pour lesquelles il a besoin d’une avance d’argent pour les mener. Les transactions douteuses et un service de livraison inconnu laissent supposer à un faux service de livraison qui coûtera cher et l’objet n’aura pas été vendu.    

Trop bon marché, pas vrai ? : Profiter d’une super occasion d’acheter à bas prix un produit de luxe, rare, en rupture de stock ou encore un bien immobilier attrayant. Il faut envisager qu’après le paiement, un faux produit de marque sera envoyé ou tout simplement que la marchandise ou l’appartement n’existe pas.

Trop généreux, pas vrai ? : L’escroc achète un bien généralement coûteux et fourni une fausse preuve de paiement. La marchandise est envoyée mais l’argent n’arrive jamais. Parfois, l’escroc indique avoir trop payé par erreur et demande le versement de la différence. Comme son versement promis n’arrive jamais, la « différence rendue » est perdue pour le vendeur.

Trop simple, pas vrai ? : L’escroc utilise les données de comptes d’utilisateurs pour effectuer des achats et des ventes fictives en profitant de la bonne réputation du détenteur des données volées. Il avait simplement profité de codes de comptes d’utilisateurs trop faciles et identiques sur plusieurs plateformes. 

Pour éviter d’être la victime d’une escroquerie :

  • Lire et inspecter attentivement la description et les photos du bien convoité. Les incohérences et les traductions automatiques houleuses doivent attirer l’attention ;
  • Ne pas se laisser mettre sous pression et ne pas conclure trop rapidement une transaction ;
  • Scruter le profil de l’interlocuteur ;
  • Demander la prise en charge du bien sur place et en présence de l’interlocuteur ;
  • Ne pas quitter le canal de communication de la plateforme de marché en ligne ;
  • Rester vigilant et faire confiance à son intuition ;
  • Appliquer les S-U-P-E-R astuces (https://www.s-u-p-e-r.ch/fr).

Que faire en cas d’escroquerie ? :

  • Informer sa banque ;
  • Faire usage de la « protection acheteurs » de la place de marché en ligne utilisée si elle existe ;
  • Porter plainte auprès de la police ;
  • Changer les mots de passe des comptes d’utilisateurs.

Des informations supplémentaires sont disponibles sur le site de la Prévention Suisse de la Criminalité (PSC) par le lien suivant : https://www.skppsc.ch/fr/sujets/internet/escroqueries-sur-les-places-de-marche-en-ligne/#acheteur-fictif

Les plaintes peuvent être déposées dans les postes de police jurassiens qui sont à la disposition de la population, selon les indications présentes sur le site Internet de la police cantonale jurassienne.