La protection "objet" des bâtiments permet de diminuer les risques liés aux dangers naturels lorsqu'aucune mesure de protection collective ne peut être réalisée par la commune ou que son dimensionnement n'atteint pas un objectif de protection suffisant.
La prévention dans le domaine des risques naturels consiste, avant tout, à ne pas construire dans les zones de dangers, en laissant de l’espace pour les évènements extraordinaires. Cet objectif peut être atteint grâce à la mise en place de mesures d’aménagement du territoire restrictives (mesures passives).
Lorsque ces mesures ne suffisent pas, des ouvrages de protection "collectifs" sont nécessaires (mesures actives). Cependant, pour des questions d’efficacité, mais aussi de calendrier, il n’est pas toujours possible de construire des ouvrages de protection.
Dans les secteurs où des mesures collectives ne sont pas prévues, les propriétaires doivent intégrer des mesures de protection lors de la conception ou de la rénovation de leurs bâtiments. Pour cela, il est nécessaire d’avoir recours à des mesures de protection "objets", qui peuvent être soit fixes ou mobiles, couplées à une organisation de l’alarme et de l’intervention efficace. Il est donc possible de protéger les installations individuellement en prenant des dispositions permanentes ou temporaires.
Les recommandations pour la protection des dangers naturels gravitaires éditées par l’association des établissements cantonaux d’assurance incendie (AEAI - cf. lien ci-contre) décrivent en détail les combinaisons de mesures possibles pour les bâtiments. Des concepts de protection comprenant d’autres mesures peuvent être proposés, pour autant que le maître d’ouvrage et son mandataire puissent démontrer que le niveau de sécurité du bâtiment atteint l’objectif de protection fixé.
La notice éditée par l’ENV sur ce sujet (cf. rubrique Documents ci-contre) rappelle les principes de base de la gestion intégrée des risques pour les dangers naturels, présente les différentes mesures à prendre lorsqu’un bâtiment se trouve en zone de danger, et dresse la liste des principales publications de référence sur ce sujet.