Le cadre de vie est constitué de la nature (forêts, champs, rivières, air, etc.), de villes et de villages. L’aménagement du territoire, la gestion des forêts, des eaux, de la biodiversité sont des domaines régis par un nombre important de législations, instruments ou normes.
Les cantons adaptent déjà régulièrement leur législation et leur manière de travailler sur le terrain en prenant en compte les scénarios et guides de la Confédération. Les événements météorologiques de ces dernières années et les scénarios des scientifiques montrent qu’il faut de plus en plus prévoir et prévenir des événements météorologiques extrêmes. Dès lors, le Plan Climat Jura identifie les mesures qu’il s’agit de mettre en œuvre rapidement, en plus de ce qui est déjà prévu par les politiques sectorielles actuelles.
Certains écosystèmes (rivières, marais, forêts) supportent mal une hausse rapide des températures ; ils risquent de devenir des émetteurs de GES en cas de sécheresses. La réduction des GES est donc la mesure la plus urgente si l’on veut que ces milieux naturels continuent à assurer leurs fonctions.
OBJECTIFS ET MESURES
Les conditions-cadres (législation, organisation, sylviculture, financements) ont fait leurs preuves, mais doivent être revues dans un contexte actuel de dérèglement climatique. Il s’agira aussi d’optimiser la production de bois tout en garantissant le maintien de bois mort nécessaire à la biodiversité et au sol, dans un contexte de pénurie énergétique globale. Les mesures prioritaires évoquées ci-dessous sont évaluées à 200’000 francs par an.
Les mesures prioritaires pour la période 2024-2027 sont les suivantes:
- Augmenter les moyens dévolus aux mesures de diversification des forêts
- Encourager les adaptations des régimes sylvicoles dans les communes
- Se préparer à l’augmentation des risques d’incendies forestiers
- Interdire, détecter et lutter contre les néobiontes impactant les écosystèmes naturels
Les écosystèmes naturels captent du carbone. En revanche, ceux qui ont été dégradés en émettent. Les marais et sols humides doivent désormais être réhabilités et fonctionner de manière plus naturelle. C’est uniquement une fois qu’ils sont suffisamment alimentés en eau qu’ils peuvent stocker du carbone. Tourbières et sols humides sont aussi des zones très riches en biodiversité et leur renaturation est bénéfique à l’infrastructure écologique. Le Plan Climat Jura vise, dans un premier temps, à augmenter les moyens nécessaires à la réhabilitation des tourbières comme celle de la Gruère. Les mesures prioritaires évoquées ci-dessous sont évaluées à 200’000 francs par an.
Les mesures prioritaires pour la période 2024-2027 sont les suivantes:
- Accélérer la régénération des tourbières
- Renaturer les lits de petites rivières
Les conditions-cadres de l’aménagement du territoire ont beaucoup évolué ces 20 dernières années. Le processus de densification permet une utilisation accrue et plus efficiente des réseaux de transports publics et des infrastructures énergétiques (chauffages à distance par exemple). Villes et villages vont aussi renforcer leur adaptation au dérèglement climatique. Les travaux et normes pour la protection contre les crues et le ruissellement sont considérés comme des exemples. Une plus forte imperméabilisation des surfaces et plus de nature dans les zones urbaines constituent des mesures que le Plan Climat Jura contribuera à renforcer. La nature (arbres, zones désimperméabilisées) permet de réduire les risques climatiques (canicules, ruissellement), augmente le bien-être des habitant-e-s et favorise le stockage local de carbone grâce aux arbres notamment. Les mesures prioritaires évoquées ci-dessous sont évaluées à 48’000 francs par an.
Les mesures prioritaires pour la période 2024-2027 sont les suivantes:
- Assurer la prise en compte des aspects climatiques dans les démarches d’aménagement du territoire des communes
- Accélérer la végétalisation des rues, toits et façades